La Banque mondiale a annoncé, lors de la Conférence des parties qui se tient actuellement à Marrakech, un nouveau plan pour accroître son soutien aux pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), dans la lutte contre le réchauffement climatique. Au cours des quatre prochaines années, l’institution compte en effet presque doubler la part des financements dédiés au climat pour la zone, ce qui la portera à près de 1,5 milliard $ annuels, d’ici 2020.
« Le changement climatique rendra pire une situation déjà difficile et cela affectera des millions de personnes dans la zone MENA. Cela est particulièrement vrai pour l’impact sur la rareté de l’eau, par exemple, dont la disponibilité est déjà l’une des plus faibles au monde. Cet état de fait menace les secteurs vitaux tels que l’agriculture dont des millions de personnes à bas revenus dépendent pour leur survie.», a affirmé Hafez Ghanem (photo), le Vice-président de la branche MENA à la Banque mondiale.
L’augmentation des températures fragilise, en effet, le secteur agricole de la zone qui dépend, aux 2/3, des précipitations seulement. La sécheresse qui a sévi, en 2015, a fait perdre au Maroc, par exemple, 50% de sa production de blé et environ 1,5% de son produit intérieur brut (PIB).
« Les pays de la région sont conscients des défis et ont déjà commencé à agir pour y faire face.», a poursuivi le représentant de l’institution. Le programme d’action pour la région MENA, dans la lutte contre le réchauffement climatique, repose sur cinq principaux piliers que sont la mobilisation des ressources financières nécessaires, l’augmentation des efforts consentis dans le domaine de l’adaptation, la mise en place de mesures et de politiques favorisant l’avènement d’une économie durable, la réduction des risques encourus par le secteur privé et la mise en place d’un partenariat régional pour faire face aux défis hydriques et énergétiques.
Source : Agence Ecofin