Le ministre nigérian en charge de l’électricité, Babatunde Fashola (photo), a déclaré que le gouvernement ne révoquera pas la privatisation du secteur énergétique du pays. La déclaration fait suite aux récents appels de révision de l’accord de privatisation, et est intervenue lors du cinquième forum d’affaires entre l’Union Européenne (UE) et le Nigéria, avec comme thème : «exploiter le potentiel du Nigéria pour la croissance économique».
«Le gouvernement respectera et maintiendra le contrat pour lequel il s’est engagé et qu’il a hérité de l’administration précédente. Je ne suis pas en charge du secteur de l’électricité pour révoquer l’accord de privatisation, signé il y a trois ans», a déclaré M. Fashola.
Le ministre a expliqué que le gouvernement ne joue plus un rôle actif dans le secteur, outre les fonctions de direction et de supervision. «Si ceux qui réclament la révision de la privatisation du secteur de l’électricité veulent parler d’amélioration de la gestion, de la performance et de l’efficacité, je suis pour cela […].Mais si nous révoquons la privatisation du secteur, les investisseurs plieront leurs bagages et partiront, et diront à d’autres que le Nigéria n’est pas fiable pour l’investissement», poursuit-il tout en appelant les intéressés à expliquer leur requête.
Par ailleurs, il a appelé les représentants de l’UE, présents au forum, à investir dans le secteur énergétique, affirmant qu’aucune économie ne se développerait sans investissements dans les infrastructures. De son côté, le chef de la délégation de l’UE au Nigéria, Michael Arrion, a souligné la nécessité pour le pays d’attirer autant d’investissements qu’il le pouvait, en cette période cruciale, notant que les fondamentaux de l’économie nigériane restaient solides malgré les problèmes liés à la baisse des prix des matières premières.
«Le temps est venu pour les investisseurs de l’UE de mettre moins l’accent sur les risques et les obstacles sur le marché nigérian et de prêter attention aux énormes possibilités et potentialités dans l’économie.», a-t-il déclaré.
Le Nigéria, désormais deuxième économie du continent, explore les solutions pour sortir de la crise énergétique qu’elle traverse depuis plusieurs mois, et qui se manifeste notamment par la non-satisfaction de la demande énergétique.
Source : Agence ECOFIN