La Fédération algérienne du Médicament est née, lors d’une cérémonie, ce matin, à l’Hôtel Sofitel, organisée par l’Agence de communication Interface Média. Elle regroupe l’Union nationale des opérateurs de la Pharmacie (Unop), l’Association des distributeurs pharmaceutiques d’Algérie (Adpha) et le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo).
Ses missions sont, selon Abdelouahed Kerrar, président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), « préserver et approfondir la croissance annuelle estimée à 17%, défendre les intérêts moraux et matériels des membres la composant, notamment dans le souci de garantir la régularité de la Chaine du médicament (fabrication, importation, distribution et dispensation), en se basant, plus particulièrement, sur le relèvement de la production locale, qui est passée de 12% à 50% en valeur et +55% en volume, durant les douze dernières années. Actuellement, on peut déjà s’enorgueillir du fait que sur les 730 millions de boites vendues, 450 millions sont produits localement. Troisièmement, formuler des propositions réglementaires et consensuelles pour assurer la disponibilité du médicament».
Poursuivant son intervention, il dira qu’« à terme, c’est l’exportation qui nous intéresse. Dans ce segment, on compte déjà une quinzaine d’entreprises, qui le font vers les régions africaines et arabes. On a les capacités humaines et matérielles pour cibler d’autres marchés extérieurs, pourvu que la bureaucratie ne soit plus un frein. Il faut savoir justement que, à cause de celle-ci, les unités de fabrication ne tournent qu’à 40% de leur capacité. »
Pour sa part, Hassiba Boulemerka, présidente de l’Adpha, qui représente la majorité des distributeurs nationaux, a déclaré que « cette Fédération est venue à point-nommé pour soutenir les distributeurs confrontés à maints écueils, notamment en matière d’approvisionnement vers les endroits isolés et vers le Sud du pays.»
Belambri Messaoud, président du Snapo, soulignera, quant à lui, qu’ « avant tout, elle sera une organisation constructive. La priorité est de faire face aux mutations à venir. Il faut rappeler que 9700 officines employant plus de 50 000 employés à l’échelle nationale sont sous notre coupe. Nous avons déjà dépassé la réglementation qui fixe le ratio à 1 pharmacien pour 5000 habitants, pour atteindre le ratio d’1 pharmacien pour 3000 habitants. Donc, cette Fédération saura, au vu de sa composante, participer à la régulation de la Chaine du médicament en puisant les solutions entre professionnels du métier.»