Aprés le soutien aux prix du sachet de lait, et la réduction d’importation de la poudre, le secteur de l’Agriculture envisage sa fabrication localement dans les prochains mois « La nouvelle vision du gouvernement reflète notre conviction formelle qu’il y a possibilité d’entamer, dans les prochains mois, la production de la poudre de lait au niveau local », a indiqué le ministre de l’Agriculture, du développement local et de la pêche, Abdesselem Chelghoum, devant la commission des finances et du Budget de l’APN.
Le ministre a par ailleurs, précisé que cette orientation se fera en collaboration avec le secteur privé et l’entreprise publique Giclait. A ce titre, la facture d’importations de l’ONIL ne devrait pas dépasser les 330 millions de dollars pour fin 2016, alors qu’elle était de 500 millions de dollars en 2015. Au demeurant, le sachet de lait est cédé à 25 DA, et ce grâce à la subvention alloué par l’Etat à la poudre de lait, à travers l’office national interprofessionnel du lait.
En parallèle, le marché subit des dysfonctionnements qui aboutissent à des déficits, à l’image de la production de lait de vache, estimée à 2 milliards de litres, demeure partiellement collectée. Dans ce sens, le ministre indique que les transformateurs doivent s’attendre à une réduction de leurs quotas de poudre, et ce suite à un constat de surconsommation « Nous avons constaté qu’il y a une surconsommation et du gaspillage, alors nous avons pris la responsabilité d’opérer une diminution des quotas de poudre de lait des laiteries » précise le ministre.
Ceci étant, M. Chelghoum insiste sur l’importance du lancement de la production local de la poudre de lait, en indiquant que ce processus se mettra en place progressivement « Nous n’avons pas l’intention de couvrir 100% des besoins du pays en poudre de lait, mais il s’agit de lancer de façon sérieuse sa production même avec de petites quantités » précise-t-il.
Par ailleurs, les observateurs estiment que pour relever ce défi plusieurs paramètres seraient à reconsidérer. Il s’agit en priorité d’augmenter les assiettes prévues pour la production des fourrages, élément principal pour concrétiser cette vision. A cela s’ajoute un manque flagrant de technicité, et une absence de coopérative regroupant les éleveurs en une entité à même de défendre ses intérêts. Et ce, en plus du fait que les incitations et les facilitations sont accessibles, pour peu que les éleveurs se fassent accompagner par des techniciens.
En somme, les objectifs du secteur de l’agriculture sont maintenus, ce dernier ambitionne de réaliser une production de 5 milliards de litres à l’horizon 2019, soit deux milliards de litres collectés.
