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Brandt France : une offre de reprise partielle portée par Thomson Computing

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Un projet de reprise partielle du site Brandt d’Orléans en France a été présenté mercredi 24 décembre par l’entreprise Thomson Computing, une entreprise française spécialisée dans la conception et la commercialisation d’équipements informatiques et électroniques, notamment des ordinateurs et solutions numériques. Cette proposition intervient moins de deux semaines après la liquidation judiciaire de Brandt en France et marque une nouvelle étape dans la recherche d’une solution pour une partie des activités industrielles du groupe.

Selon les éléments présentés, Thomson Computing envisage un redémarrage progressif de l’usine d’Orléans. Dans un premier temps, environ 150 salariés pourraient être maintenus, contre près de 350 avant la liquidation. À moyen terme, le projet prévoit une montée en charge pouvant atteindre 250 emplois sur une période de cinq ans, à condition que l’activité se redresse. Le schéma proposé repose sur la poursuite d’une partie de la production d’électroménager, accompagnée du lancement d’une ligne dédiée au matériel électronique, afin de diversifier les activités du site.

Les pouvoirs publics français restent prudents face à cette proposition. Le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin, a rappelé que toutes les offres devront être examinées dans le cadre de la procédure officielle et qu’aucune décision ne sera prise avant la fin du processus. Un appel d’offres doit être lancé en janvier, après l’abandon d’un projet de coopérative (Scop) qui avait été soutenu auparavant par le groupe Revive.

La liquidation judiciaire de Brandt, prononcée le 11 décembre par le tribunal de commerce de Nanterre, concerne environ 700 emplois en France. Elle fait suite à plusieurs années de difficultés, notamment la baisse des ventes de gros électroménager en 2022 et 2023, puis le recul de la demande lié à la crise du secteur immobilier. Placée en redressement judiciaire en octobre, la filiale française n’a pas réussi à trouver un repreneur avant l’échéance fixée par la justice.

Contrairement à certaines informations relayées récemment, le groupe algérien Cevital n’est pas impliqué dans les projets de reprise en cours. Il n’a déposé aucune offre et n’est cité dans aucun document lié aux procédures de cession des sites français. Propriétaire de Brandt depuis 2014, après le rachat des actifs de Fagor-Brandt, Cevital avait alors repris les marques et plusieurs sites en France, tout en développant un important pôle industriel en Algérie, notamment à Sétif.

Si les activités de Brandt en Algérie se poursuivent normalement, la branche française n’a jamais retrouvé un équilibre financier durable. La dégradation de ses résultats en 2024 a accéléré une situation déjà fragile, aboutissant à la liquidation. Les sites français sont désormais traités séparément, dans un cadre juridique strict, et leur avenir dépend uniquement des projets industriels présentés en France.

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