AccueilénergieLes cours de pétrole grimpent, le Brent à 62 dollars

Les cours de pétrole grimpent, le Brent à 62 dollars

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Les prix du pétrole ont augmenté lundi pour la quatrième séance consécutive. Cette hausse intervient alors que les tensions entre les États-Unis et le Venezuela s’intensifient, avec la possibilité d’une nouvelle saisie de pétrolier au large des côtes vénézuéliennes.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a atteint 62,07 dollars, enregistrant une progression de 2,65%. Le baril américain West Texas Intermediate, pour la même échéance, a augmenté de 2,64% pour atteindre 58,01 dollars, marquant son premier jour comme contrat de référence.

Selon Mark Waggoner, analyste chez Excel Futures, « ce n’est pas le déséquilibre entre l’offre et la demande, mais la menace d’une intervention des États-Unis contre le Venezuela qui fait monter les prix ».

Les États-Unis ont déjà saisi deux navires pour soupçons de transport de pétrole vénézuélien sous sanctions et poursuivent un troisième depuis dimanche. Washington a également annoncé un blocus naval autour du Venezuela, visant les pétroliers sous sanctions.

D’après des analystes d’UBS, ces mesures montrent « la volonté de l’administration Trump de réduire les exportations de pétrole vénézuélien à court terme ».

Le Venezuela détient les plus grandes réserves de pétrole au monde. Sa production reste limitée à environ un million de barils par jour, mais l’arrêt des exportations aurait un effet notable sur ses revenus. Les experts d’UBS estiment qu’un embargo presque total pourrait affecter l’économie vénézuélienne et les exportations vers la Chine.

Actuellement, seule Chevron est autorisée à transporter du pétrole vénézuélien vers les États-Unis, dans le cadre de l’embargo imposé en 2019, soit un peu plus de 200 000 barils par jour, selon une source du secteur.

Par ailleurs, l’Ukraine a indiqué avoir frappé une plateforme pétrolière de Lukoil sur le gisement Filanovsky en mer Caspienne, ainsi qu’un pétrolier russe en Méditerranée, notent Helge André Martinsen et Tobias Ingebrigtsen, analystes de DNB. Ces événements renforcent le risque géopolitique, qui contrebalance les préoccupations liées à l’offre excédentaire de pétrole.

Mark Waggoner prévoit que les deux prochaines semaines pourraient connaître une forte volatilité en raison des fêtes de fin d’année et du faible nombre d’acheteurs sur le marché pétrolier.

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