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Les prix du pétrole pourraient tomber à 55 dollars en 2026, selon l’EIA

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L’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA) prévoit une baisse importante des prix du pétrole l’an prochain, la production mondiale étant attendue bien au-dessus de la demande.

Les marchés pétroliers semblent se diriger vers un recul marqué en 2026. Même si l’EIA a légèrement relevé ses prévisions par rapport au mois dernier, le baril de Brent devrait s’échanger en moyenne à 55,08 dollars, soit une chute de plus de 20 % par rapport à 2025.

« Le Brent devrait chuter à 54,93 dollars au premier trimestre 2026, avec la croissance de la production mondiale et la baisse de la demande pendant l’hiver », rapporte le site spécialisé Attaqa, citant le dernier rapport mensuel de l’EIA.

Pour le brut américain WTI, la tendance est similaire : 51,42 dollars le baril en moyenne sur l’année, contre 65,32 dollars attendus pour 2025. Cela représente un écart d’environ 14 dollars. Actuellement, les contrats à terme s’échangent autour de 62 dollars pour le Brent et 58 dollars pour le WTI, dans un contexte d’incertitude liée aux négociations russo-ukrainiennes.

Une production mondiale en hausse malgré les efforts de l’OPEP

L’EIA anticipe une hausse de la production plus rapide que celle de la consommation. Les États-Unis devraient produire 13,53 millions de barils par jour en 2026, légèrement en dessous du niveau de 2025 (13,61 millions). L’OPEP, elle, maintiendrait une production autour de 27,90 millions de barils quotidiens.

Les pays d’OPEP+, menés par l’Arabie saoudite, ont annoncé la suspension de leurs augmentations de production au premier trimestre 2026. Depuis octobre, ils ajoutaient progressivement 137 000 barils par jour, dans le cadre d’un plan de sortie des réductions volontaires de 1,65 million de barils quotidiens. Mais la faiblesse des prix rend cette stratégie difficile à appliquer.

« En novembre dernier, le prix spot du Brent s’établissait à 64 dollars le baril, soit 11 dollars de moins qu’un an plus tôt, malgré les attaques ukrainiennes sur les infrastructures pétrolières russes et les sanctions récentes contre le secteur pétrolier russe », rappelle Attaqa. Les tensions géopolitiques ne suffisent donc plus à maintenir les cours.

La production mondiale de pétrole et autres liquides devrait atteindre 107,4 millions de barils par jour en 2026, contre 106,2 millions cette année, selon l’EIA. Un excédent structurel se dessine, et même les coupes obligatoires de l’OPEP de 2 millions de barils quotidiens depuis novembre 2022, prolongées jusqu’à fin 2026, ne semblent pas pouvoir inverser la tendance.

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