Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré jeudi son intention de « suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde », après l’attaque par un suspect afghan de deux membres de la garde nationale à Washington, dont l’un est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.
« Je vais suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde afin de permettre au système américain de se rétablir complètement », a écrit Donald Trump dans un long message sur son réseau Truth Social à l’occasion de la fête de Thanksgiving. Il a menacé d’annuler « des millions » d’admissions d’étrangers accordées par le gouvernement de son prédécesseur démocrate Joe Biden.
Le président américain a également indiqué que son administration allait « chasser toute personne qui n’est pas un atout pour les Etats-Unis ou qui est incapable d’aimer notre pays, mettre fin aux bénéfices et subventions fédéraux pour les non-citoyens de notre pays, dénaturaliser les migrants qui nuisent à la tranquillité nationale, et expulser tout ressortissant étranger qui constitue un fardeau public, un risque pour la sécurité ou qui n’est pas compatible avec la civilisation occidentale ».
« Ces buts seront poursuivis afin de parvenir à une réduction majeure des populations illégales et problématiques », a ajouté Donald Trump. Ce message a été publié après l’annonce de la mort d’une des deux militaires de la garde nationale attaquées par un suspect de nationalité afghane mercredi à Washington.
Le suspect arrivé d’Afghanistan en 2021
Mercredi soir, le président américain avait réagi à l’attaque en annonçant un durcissement de sa politique anti-immigration. Le directeur des services d’immigration, Joseph Edlow, a annoncé jeudi avoir « ordonné un réexamen complet et rigoureux de chaque carte verte délivrée à tout ressortissant étranger provenant de pays jugés préoccupants ».
Ce réexamen concerne les immigrés originaires d’Afghanistan, ainsi que ceux de 18 autres pays, dont le Venezuela, Haïti et l’Iran.
Le suspect de l’attaque, Rahmanullah Lakanwal, était toujours hospitalisé jeudi sous haute surveillance, selon la procureure de Washington, Jeanine Pirro, qui a précisé qu’il ferait face à trois chefs d’agression armée avec intention de tuer. Son mobile reste inconnu.
Il avait traversé le pays en voiture depuis l’État de Washington, dans le nord-ouest, pour se rendre à Washington, sur la côte est. Il était arrivé aux États-Unis un mois après le retrait des forces américaines d’Afghanistan, en août 2021, dans le cadre d’une opération mise en place pour aider les Afghans ayant collaboré avec les Américains.
Des responsables du FBI, de la CIA et du département de la sécurité intérieure ont indiqué qu’il n’avait pas fait l’objet d’un examen minutieux à son arrivée. Après l’attaque, les autorités américaines ont annoncé la suspension pour une durée indéfinie du traitement des demandes d’immigration concernant les ressortissants afghans.






