Le groupe Brandt, filiale du groupe algérien Cevital depuis 2014, est en redressement judiciaire depuis octobre 2025. Le tribunal des activités économiques de Nanterre a ouvert cette procédure « au bénéfice du Groupe Brandt et de Brandt France » afin de permettre l’arrivée d’un « partenaire » capable de soutenir l’entreprise et de répondre à ses besoins financiers.
Brandt emploie environ 750 personnes en France et possède les marques Vedette, Sauter et De Dietrich. Le groupe dispose de quatre usines dans le pays : deux en Centre-Val de Loire, à Orléans et Vendôme, spécialisées dans l’électroménager de cuisson, et deux en région parisienne, à Saint-Ouen et Rueil-Malmaison. Le groupe est également présent à Sétif, en Algérie, sur un site de 95.000 m² qui emploie 4.000 personnes et produit 8 millions d’appareils par an.
Le calendrier de la reprise se précise. Le tribunal examinera les offres le mercredi 3 décembre 2025. Les candidats doivent déposer leur dossier avant le vendredi 28 novembre minuit. Selon ICI Orléans, quatre repreneurs sont actuellement sur les rangs.
Parmi eux, le groupe Revive, spécialisé dans la reprise d’entreprises en difficulté, envisage de conserver uniquement le site de Saint-Jean-de-la-Ruelle, dans le Loiret. Son dirigeant, Cédric Meston, a déjà repris la marque Tupperware France en 2024. L’un des autres candidats est le groupe Gladius, basé en Nouvelle-Calédonie, qui souhaite acquérir les deux usines de Centre-Val de Loire pour développer ses activités en France. Les deux autres candidats visent uniquement les marques du groupe, sans reprendre les sites industriels. Ces offres risquent de ne pas recevoir le soutien des pouvoirs publics et de la Région Centre-Val de Loire, qui conditionne son aide à la conservation des deux usines et au maintien des emplois.
La procédure de redressement judiciaire permet à Brandt de poursuivre son activité et de geler ses dettes en attendant un repreneur. Le groupe fait face à un marché du gros électroménager en recul, avec des ventes qui ont diminué de -3,6 % en 2023 et de -3,9 % en 2024, en partie en raison de la crise du secteur immobilier.
Le défi pour le futur repreneur sera de maintenir le « savoir-faire industrie » et l’« ancrage hexagonal » du groupe tout en assurant la continuité de ses activités en France et à l’international. Brandt est présent dans 36 pays et réalise un chiffre d’affaires de 260 millions d’euros, dont 70 % en France et 30 % en Europe.
