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Immigration : le Québec réduit ses admissions et ferme certains programmes

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Au Canada, le Québec a annoncé un nouveau plan d’immigration qui change la politique d’accueil de la province. Les autorités veulent réduire le nombre de nouveaux arrivants et mettre fin à plusieurs programmes existants.

Pour la communauté algérienne bien installée à Montréal et pour les jeunes qui rêvent d’y immigrer, cette décision suscite beaucoup d’inquiétudes.

Un nouveau plafond fixé à 45.000 admissions par an

Mardi 4 novembre, le ministre québécois de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge, a présenté un plan pluriannuel pour la période 2026-2029.

Ce plan fixe le nombre d’admissions d’immigration permanente à 45.000 par an, avec une marge allant de 43.000 à 47.000, selon le média Immigrant Québec.

Jusqu’ici, le Québec visait entre 50.000 et plus de 60.000 admissions chaque année. Le nouveau plan introduit aussi des mesures pour réduire l’immigration temporaire, notamment à Montréal et Laval.

Parmi les changements annoncés figure la suppression du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), qui permettait aux étudiants diplômés et aux travailleurs temporaires d’obtenir plus rapidement la résidence permanente. Ce programme sera remplacé par le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ).

Le ministre a déclaré : « Devenir résident permanent, devenir Québécois, c’est un privilège, ce n’est pas un droit. »

Le gouvernement veut également renforcer la place du français dans l’intégration des nouveaux arrivants. L’objectif est que 77 % des personnes admises puissent tenir une conversation soutenue en français, selon TVA Nouvelles.

Des conséquences pour la communauté algérienne

Ces changements pourraient avoir un fort impact sur la communauté algérienne, la deuxième plus importante du Québec après celle de France.

Le groupe Facebook Les Algériens de Montréal a réagi vendredi 7 novembre : « Le PSTQ rendra pratiquement impossible d’obtenir une invitation à l’immigration permanente pour ceux qui habitent Montréal ou Laval. »

Comme la majorité des Algériens au Québec vivent dans ces deux régions, certains membres du groupe conseillent : « Si vous vivez dans ces régions, il est peut-être temps de considérer un déménagement hors de la RMM (Région métropolitaine de Montréal) pour maximiser vos chances. »

Désormais, les candidats algériens devront s’adapter à des critères plus stricts : meilleure maîtrise du français, emploi hors des grandes villes et sélection régionale priorisée.

Le gouvernement prévoit aussi de réduire de 13 % l’immigration temporaire d’ici quatre ans, ce qui limitera les permis d’études et de travail, souvent utilisés comme étapes vers la résidence permanente.

Le regroupement familial sera également encadré, avec des quotas fixés entre 9.600 et 10.400 pour 2026.

Les candidats algériens devront donc revoir leurs projets : s’éloigner de Montréal et Laval ou renforcer leur dossier pour espérer être sélectionnés.

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