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PLF 2026 : Plus de 764 milliards DA pour l’Agriculture

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Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, a indiqué lundi à Alger que l’année 2026 verra la poursuite de la mise en œuvre de la vision du secteur pour renforcer la production nationale. Cette démarche repose sur des programmes inscrits dans le projet de loi de finances (PLF) 2026, axés sur le développement des cultures stratégiques, l’augmentation des capacités de stockage et le développement de la pêche et de l’aquaculture.

Cette déclaration a été faite lors d’une séance d’audition devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l’examen du PLF 2026.

Le ministre a précisé que le portefeuille des programmes du secteur dispose d’une autorisation d’engagement de 764,264 milliards de dinars. L’agriculture et le développement rural reçoivent 90,25% de ce montant, les forêts 6%, la pêche et l’aquaculture 0,75%, et l’administration générale 3%. Les crédits de paiement s’élèvent, eux, à 886,452 milliards de dinars, dont 801,602 milliards pour l’agriculture et le développement rural, 55,084 milliards pour les forêts, 7,512 milliards pour la pêche et 22,288 milliards pour l’administration générale.

427 milliards de dinars pour l’OAIC et l’ONIL

Un montant de 92,091 milliards de dinars est réservé au soutien agricole, notamment pour le développement de l’investissement, la protection de la santé animale et végétale, et l’aide aux éleveurs et petits agriculteurs. De plus, 23,298 milliards de dinars ont été alloués pour couvrir les créances de Sonelgaz liées au raccordement des exploitations agricoles au réseau électrique, dans le cadre du programme du président de la République.

Concernant la réduction des importations, M. Oualid a précisé que la contribution de l’État à l’Office des céréales (OAIC) et à l’Office du lait (ONIL) s’élève à 427,728 milliards de dinars, soit 78,88% du total des dépenses de transfert, répartis entre 331,249 milliards pour l’OAIC et 96,179 milliards pour l’ONIL, afin de « soutenir le pouvoir d’achat des citoyens ».

En 2026, le secteur prévoit la construction de cinq silos de stockage des céréales d’une capacité totale de 5 millions de quintaux, pour un montant de 47,5 milliards de dinars, ainsi que dix centres de stockage de la poudre de lait pour l’ONIL. La régularisation des paiements liés à 30 silos et 350 centres de stockage intermédiaires est également prévue.

40 milliards pour électrifier les projets Baladna, BF et Cevital

Le ministère a aussi programmé le raccordement des grands projets agricoles du Sud, tels que Baladna, BF et Cevital, aux réseaux d’électricité et de gaz. Ces projets bénéficieront d’un financement de 40 milliards de dinars en autorisations d’engagement et de 20 milliards en crédits de paiement. Des opérations similaires sont prévues dans 14 wilayas pour les périmètres agricoles, en plus de l’ouverture de pistes agricoles.

Pour les forêts, une enveloppe de 12 milliards de dinars est consacrée à la réhabilitation et au développement du barrage vert dans 13 wilayas. Le programme de lutte contre les incendies bénéficiera, quant à lui, de 1,180 milliard de dinars, destiné notamment à l’acquisition de camions-citernes, véhicules légers et équipements anti-incendie.

Le ministère a également prévu un recensement général de la pêche et de l’aquaculture, doté de 400 millions de dinars, ainsi que la numérisation du secteur et l’acquisition de deux simulateurs de navigation et de pêche pour les écoles spécialisées. M. Oualid a affirmé que le secteur « avance à pas sûrs, selon une vision prospective et une stratégie claire, adoptée par les hautes autorités du pays, et élaborée avec la participation de toutes les compétences nationales« , afin d’atteindre la sécurité alimentaire du pays « grâce à la contribution de tous, sans aucune exclusion ».

Intensification de la production et soutien aux filières stratégiques

Le ministre a rappelé que la priorité du secteur agricole est l’intensification de la production nationale et le soutien aux filières stratégiques. Il a cité le renforcement des intrants agricoles comme les semences et les engrais, le développement de l’irrigation et de la mécanisation, ainsi que la formation et l’encadrement technique.

Il a aussi évoqué la nécessité de renforcer les capacités de stockage pour des produits comme la pomme de terre, la tomate industrielle, l’ail et l’oignon, d’encourager la production céréalière et de soutenir les filières du colza et du maïs. Le ministère compte aussi favoriser l’acquisition de technologies et d’équipements modernes pour une agriculture plus performante et durable.

Les objectifs incluent la réduction de la dépendance aux importations, l’augmentation du rendement, l’extension des superficies irriguées et le développement des cultures stratégiques dans le Sud. Le ministre a également insisté sur le soutien aux industries de transformation, l’amélioration des infrastructures de stockage, le développement du réseau de stockage sous froid, ainsi que les programmes de boisement, de reboisement et de lutte contre les incendies.

Il a salué les résultats de la Conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture, tenue les 27 et 28 octobre, dont les travaux ont abouti à « 300 recommandations visant à faire de l’agriculture un levier économique reposant sur la numérisation et la technologie ».

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