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Un député alerte sur la dégradation des steppes algériennes

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Le député Ahmed Rabhi a exprimé son inquiétude face à la dégradation progressive de la steppe algérienne et à la désertification qui touche de nombreuses régions. Dès le début de son mandat, il avait proposé un projet de loi pour « réorganiser les steppes et les pâturages. » Dans un post le 2 octobre sur sa page Facebook, il plaide aujourd’hui pour « de profonds changements » afin de favoriser une utilisation durable de ces espaces naturels.

Lors d’un déplacement professionnel, Ahmed Rabhi a indiqué avoir « remarqué avec beaucoup de tristesse et de regret la désertification de la couverture végétale de la zone de Fayed al-Raml, située à côté de la route d’Aïn Skhouna, dans la wilaya de Saïda. » Il a partagé des photos illustrant la pauvreté de la végétation dans cette région.

Pour lui, la situation est préoccupante : « La région des steppes qui s’étend de Naâma à Tébessa en passant par les hauts plateaux occidentaux, centraux et orientaux souffre de la nature, de l’homme et de la législation. »

Le député rappelle qu’il avait, au début de son mandat, soumis un projet de loi pour « réorganiser les steppes et les pâturages. » Il déplore cependant que « plusieurs parties n’ont pas coopéré avec nous, malgré les instructions d’aide données par l’ancien ministre de l’Agriculture, Abdelhafid Henni. »

Steppes algériennes. Crédit photo : Député Ahmed Rabhi sur Facebook.

Ahmed Rabhi estime qu’il faut « revoir les missions et les compétences du Haut-commissariat pour le développement de la steppe (HCDS) et de ses directions locales. » Il propose de « lui accorder les moyens nécessaires afin de protéger et de préserver les zones steppiques et de leur donner une importance économique effective dans l’investissement agricole. »

Le HCDS œuvre depuis plusieurs années sur près de 30 millions d’hectares de zones steppiques. Ses actions portent sur la plantation d’arbustes fourragers, la construction d’ouvrages hydrauliques, la création de mares, la rénovation de puits ou encore la distribution de kits solaires destinés aux nomades.

Il attire enfin l’attention sur la situation de l’élevage ovin, un secteur essentiel à l’économie des steppes. Selon lui, « les conditions actuelles d’exploitation et d’utilisation doivent connaître de profonds changements au service du patrimoine animalier, de ceux qui en ont la charge et de l’environnement steppique. »

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