Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a effectué ce dimanche 29 septembre 2025, une visite de travail au site du projet de production de vaccins, relevant du Groupe Saidal, dans la wilaya de Annaba, où il a procédé à la pose de la première, marquant officiellement le lancement de réalisation, indique le groupe public dans un communiqué.
Implantée sur une superficie de 22 267 m² au sein de la zone industrielle d’El Bouni, cette future unité prévoit la fabrication de vaccins calendaires dans un premier temps avant de l’élargir à la production d’autres vaccins spécialisés, et ce pour répondre à notre engagement envers l’institut Pasteur, précise Saidal, ajoutant que le délai de réalisation du projet est estimé à 24 mois.
Saidal rappelle qu’il s’est lancé dans la production locale du vaccin antigrippal à Constantine, en septembre dernier. « Ce projet, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec un acteur étranger, a permis de lancer une première phase axée sur le conditionnement », a-t-il expliqué.
À travers ce nouveau projet stratégique situé à El Bouni, le Groupe Saidal confirme « sa volonté de renforcer la souveraineté sanitaire nationale, de soutenir la recherche pharmaceutique et de répondre aux besoins croissants en vaccins, tant pour le marché local que pour l’exportation », conclut le communiqué.
Réduire la facture d’importation des vaccins de 150 millions $ par an
Dans son allocution prononcée à l’occasion, le ministre Ouacim Kouidri a insisté sur « l’importance du respect des délais de réalisation et de la conformité de cette unité de production aux normes de qualité les plus strictes ». Il a souligné que ce projet « constitue une étape stratégique vers le renforcement de la souveraineté sanitaire nationale et la réduction de la facture d’importation ».
M. Kouidri a précisé que ce projet, conjugué aux autres unités en cours de réalisation, « permettra de réduire la facture d’importation des vaccins d’au moins 150 millions de dollars par an, un chiffre qui pourrait atteindre 200 millions de dollars grâce à l’extension progressive de la production ». Il a ajouté que ces acquis « se traduiront également par des opportunités d’exportation vers des marchés étrangers ».
Le ministre a par ailleurs rappelé que son département avait conclu, en marge du Salon africain du commerce intra-africain, des accords et partenariats de coopération d’une valeur dépassant 725 millions de dollars, qui permettront de développer de nouveaux projets dans le secteur pharmaceutique et de renforcer l’ouverture de l’Algérie sur les marchés extérieurs.
Concernant la disponibilité des médicaments sur le marché national, M. Kouidri a rassuré les patients : « Nous n’avons enregistré aucune rupture des médicaments essentiels, y compris certains traitements destinés aux malades atteints de cancer qui peuvent parfois connaître des perturbations. Nous veillons à ce qu’aucun patient ne soit privé de son traitement et intervenons systématiquement pour garantir un approvisionnement régulier. »