Depuis plusieurs semaines, la police de l’urbanisme mène à Tizi Ouzou une opération de démolition des constructions et extensions qui ne respectent pas les normes.
Parmi les sites concernés figure le marché de Hasnaoua, constitué de baraques installées depuis longtemps près du stade 1er Novembre et sur la descente menant au campus universitaire. Selon l’APC de Tizi Ouzou, citée par le journal El Watan de ce lundi 1er septembre, ce marché sera évacué dans le cadre d’une opération de récupération des espaces publics.
« Dans le cadre des préparatifs relatifs à l’évacuation du site abritant le marché du stade 1er Novembre, situé à proximité de l’université Hasnaoua, une réunion préliminaire s’est tenue sous la présidence du maire Hacene Gana », indique l’APC de Tizi Ouzou. L’objectif est de libérer le terrain pour engager, « dans les meilleurs délais, les travaux d’aménagement d’un nouveau marché conforme aux normes sécuritaires, tout en offrant une esthétique harmonieuse et adaptée ».
Les autorités locales soulignent que « l’aspect actuel du site, marqué par une image aérienne dégradée assimilable à un bidonville, porte atteinte à la réputation du secteur et nuit à l’image de la ville. D’autres démarches sont prévues pour les prochains jours afin d’engager une feuille de route permettant l’évacuation du site ».
La même opération de démolition concerne aussi d’autres constructions et extensions illicites dans la ville. « Cette action vise à libérer le domaine public et à maintenir l’ordre urbain. Tous les obstacles encombrant les trottoirs seront démolis », précise l’APC. En collaboration avec la sûreté de wilaya, les équipes de la brigade de l’urbanisme enlèvent également les marquises de boutiques qui gênent la circulation piétonne et participent à l’insalubrité.
Des baraques de fortune ont déjà été détruites. Les autorités appellent les habitants et surtout les commerçants à coopérer avec les équipes d’intervention. Le chef-lieu de wilaya souffre en effet depuis des années d’une urbanisation marquée par des constructions anarchiques et des extensions non maîtrisées, ce qui complique la vie quotidienne des habitants.
Cette situation a provoqué une croissance urbaine rapide, sans véritable planification, entraînant un désordre dans l’organisation des quartiers et des problèmes environnementaux comme la gestion des déchets. Le centre-ville et plusieurs cités restent congestionnés, avec des trottoirs abîmés et des routes dégradées. À chaque forte pluie, des inondations surviennent, malgré les investissements publics dans les projets d’aménagement.