Les prix du pétrole ont reculé ce lundi 4 août, au lendemain de l’annonce d’une hausse de production par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Les marchés anticipent désormais une offre plus abondante à l’approche du quatrième trimestre.
Dimanche, Ryad, Moscou et six autres pays membres du groupe ont décidé d’augmenter leur production de 547.000 barils par jour en septembre 2025 par rapport à août, selon un communiqué de l’Opep. Cette mesure marque le retour complet d’une partie des réductions de production mises en place en 2022 et 2023 pour soutenir les prix.
Vers 09h30 GMT (11h30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 1,15 % à 68,87 dollars, tandis que le baril américain de West Texas Intermediate pour livraison en septembre reculait de 1,22 % à 66,51 dollars.
Selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, la question est désormais de savoir si le groupe mettra en œuvre la prochaine tranche de hausse, évaluée à 1,66 million de barils par jour.
Depuis la réouverture progressive des vannes en avril, les prix ont mieux résisté que prévu, portés par une demande estivale élevée et par un contexte géopolitique tendu. Mais à l’automne, l’équilibre entre offre et demande pourrait conduire à des prix plus bas, estime l’analyste.
Pour ING, la hausse décidée pourrait être la dernière, sauf évolution sur les flux pétroliers russes. La semaine dernière, Donald Trump a menacé Moscou de nouvelles sanctions si la guerre en Ukraine ne s’arrêtait pas sous « dix jours ».
Il a aussi évoqué des « droits de douane secondaires » visant les pays qui continueraient d’acheter du pétrole russe, notamment l’Inde, deuxième client de Moscou après la Chine avec environ 1,6 million de barils par jour.
Si ces menaces se concrétisaient et que certains acheteurs se retiraient, l’excédent attendu pour la fin 2025 et 2026 pourrait disparaître, laissant à l’Opep+ la possibilité d’augmenter encore sa production.