Le prix du pétrole continue de monter sous l’effet des tensions entre Washington et Moscou
Les cours du pétrole ont de nouveau augmenté mardi, pour la deuxième journée consécutive. Cette hausse s’explique par les nouvelles déclarations du président américain Donald Trump, qui a menacé d’imposer des sanctions contre la Russie si le conflit en Ukraine ne prend pas fin rapidement.
De retour d’un voyage en Écosse, Donald Trump a indiqué aux journalistes qu’un nouveau délai de dix jours était accordé à Moscou pour mettre fin à la guerre. Passé ce délai, les États-Unis pourraient prendre des mesures économiques contre la Russie.
Il a aussi évoqué la possibilité d’une surtaxe sur les produits provenant de pays qui continuent d’acheter du pétrole russe, dans le but de réduire les revenus de la Russie.
Ces propos ont eu un effet immédiat sur le marché pétrolier. Le baril de Brent, prévu pour livraison en septembre, s’est échangé à 72,51 dollars, en hausse de 3,53 %. Le baril américain WTI, pour la même échéance, a atteint 69,21 dollars, gagnant 3,75 %.
Selon l’expert Andy Lipow, ces menaces s’ajoutent aux sanctions déjà imposées par l’Union européenne, qui visent non seulement le pétrole brut, mais aussi les produits raffinés en provenance de Russie. Cela touche particulièrement des pays comme la Chine, l’Inde et la Turquie, où plusieurs raffineries utilisent du pétrole russe.
La Chine a importé en moyenne 1,99 million de barils par jour de pétrole russe depuis le début de l’année, tandis que l’Inde en a acheté environ 1,75 million, selon les chiffres des analystes d’ING.
Malgré ces menaces, certains observateurs restent prudents. Ils rappellent que l’application stricte de telles sanctions pourrait entraîner une nouvelle hausse des prix du pétrole, ce qui aurait un impact direct sur le prix de l’essence aux États-Unis, un scénario que M. Trump voudrait éviter.