Les prix du pétrole ont reculé vendredi, influencés par les incertitudes liées aux négociations commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires internationaux.
Le président américain Donald Trump a évoqué une probabilité de « 50-50 » concernant un accord avec l’Union européenne, alors qu’il prévoit une rencontre dimanche en Écosse avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Ce rendez-vous intervient à quelques jours de la date limite fixée au 1er août.
Jeudi, le porte-parole de la Commission européenne, Olof Gill, avait pourtant déclaré qu’un accord était « à portée de main ». Donald Trump avait lui aussi estimé que les discussions pouvaient aboutir à « un très bon +deal+ ».
Depuis deux semaines, la Maison-Blanche envisage de mettre en place des droits de douane de 30 % sur les importations en provenance d’Europe si aucun compromis n’est trouvé d’ici la date annoncée. Ces nouvelles déclarations ont influencé le marché du pétrole.
Le Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a terminé la journée en baisse de 1,07 %, à 68,44 dollars le baril. Le baril américain de West Texas Intermediate (WTI), avec la même échéance, a aussi reculé de 1,32 %, à 65,16 dollars.
Selon Andy Lipow, analyste chez Lipow Oil Associates, les marchés s’interrogent sur la solidité des accords commerciaux annoncés. Il cite en exemple les discussions entre les États-Unis et le Japon, marquées par des désaccords sur les modalités des investissements japonais.
Jusqu’à présent, l’administration Trump a mentionné cinq accords avec différents pays : Royaume-Uni, Japon, Vietnam, Indonésie et Philippines. Certains de ces engagements restent partiels, comme celui signé avec l’Indonésie, qui prévoit simplement d’engager des discussions pour un accord futur.
Alors que les marchés boursiers semblent moins affectés par ces tensions, le marché pétrolier reste sensible aux risques que ces mesures commerciales pourraient poser pour les économies mondiales, selon Andy Lipow.
Enfin, les cours du brut sont également influencés par une autre information : la compagnie Chevron a obtenu l’autorisation de reprendre ses activités au Venezuela. Cette décision a été confirmée par le président vénézuélien Nicolas Maduro.