Les États-Unis ont décidé de quitter à nouveau l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). L’annonce a été faite mardi par la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, dans un communiqué officiel.
« L’Unesco s’efforce de faire avancer des causes sociales et culturelles qui divisent et maintient une attention démesurée sur les objectifs de développement durable de l’Onu, un programme mondialiste et idéologique pour le développement international en contradiction avec notre politique étrangère ‘L’Amérique d’abord' », a-t-elle expliqué.
Selon elle, « la poursuite de la participation à l’Unesco n’est pas dans l’intérêt national des États-Unis ».
Ce n’est pas la première fois que Washington prend une telle décision. En 2017, Donald Trump avait déjà fait sortir son pays de l’organisation lors de son premier mandat. À son retour à la présidence, il a signé un décret le 4 février demandant une révision de « l’implication américaine », notamment sur le plan financier, dans l’Unesco et dans d’autres agences des Nations unies.
Entre les deux retraits, le président Joe Biden avait choisi de réintégrer l’organisation.
La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a réagi dans un communiqué en qualifiant cette décision de « regrettable », bien qu’« attendue ». Elle a regretté que les arguments utilisés par les autorités américaines soient les mêmes que ceux avancés en 2017, alors que, selon elle, les tensions politiques au sein de l’organisation ont beaucoup diminué.
À l’origine de ce désaccord, les États-Unis pointent notamment la décision de l’Unesco de reconnaître la Palestine comme État membre. La porte-parole du département d’État affirme que cela a « contribué à la prolifération de la rhétorique anti-israélienne au sein de l’organisation ».
Audrey Azoulay a rejeté cette critique, déclarant : « Ces arguments contredisent aussi la réalité des efforts menés par l’Unesco, notamment pour l’enseignement de la Shoah et la lutte contre l’antisémitisme ».
Le retrait américain prendra effet à partir du 1er janvier 2027. Aujourd’hui, la contribution des États-Unis au budget de l’Unesco représente environ 8 %, selon la directrice générale de l’organisation.