Les prix du pétrole ont augmenté ce vendredi matin, influencés par des tensions géopolitiques en Irak et des indicateurs économiques venus des États-Unis.
Vers 09h50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord destiné à une livraison en septembre était à 70,30 dollars, en hausse de 1,12 %. Le baril américain WTI, prévu pour août, gagnait 1,30 %, atteignant 68,42 dollars.
Cette hausse s’explique notamment par des attaques de drones survenues cette semaine dans le Kurdistan irakien. Jeudi, un drone chargé d’explosifs a touché un champ pétrolier géré par l’entreprise norvégienne DNO ASA, ont rapporté les forces kurdes. Mercredi déjà, plusieurs attaques avaient poussé cette société à arrêter ses activités sur deux autres sites pétroliers, Tawke et Pechkabir. Un autre champ, exploité par l’entreprise américaine Hunt Oil dans la province de Dohouk, a aussi été ciblé.
Selon les analystes, ces événements ont entraîné une baisse importante de la production locale, passée de 280 000 à environ 130 000 barils par jour. Cette réduction de l’offre pèse sur le marché et fait monter les prix.
Par ailleurs, les cours du pétrole ont été soutenus par des données économiques jugées rassurantes aux États-Unis. Les ventes au détail ont progressé de 0,6 % en un mois, atteignant 720,1 milliards de dollars, après une baisse de 0,9 % le mois précédent. Cette amélioration concerne surtout le secteur automobile, la construction et les achats en magasin.
L’Union européenne a, de son côté, adopté de nouvelles sanctions contre la Russie. Parmi les mesures annoncées, le plafonnement du prix d’achat du pétrole brut russe a été abaissé à un peu plus de 45 dollars le baril, contre 60 dollars auparavant. Mais selon plusieurs analystes, cette décision ne devrait pas avoir de conséquences notables sur le marché. La Russie aurait en effet mis en place depuis deux ans un réseau d’exportation parallèle, indépendant des circuits occidentaux, ce qui lui permettrait de continuer à vendre son pétrole à d’autres pays.