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Sonatrach : une feuille de route pour réduire les gaz torchés à 1%

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Le groupe Sonatrach a mis en place une feuille de route ambitieuse visant à réduire les gaz torchés à un taux de 1% à l’horizon 2030. C’est ce qu’a souligné son PDG Rachid Hachichi, lors de l’ouverture de la 12e édition des Journées scientifiques et techniques de Sonatrach, (JST-12), ce mardi 24 juin à Oran.

Le groupe s’est fixé l’objectif de « réduire les gaz torchés à 1% d’ici 2030 et de faire passer le taux d’émissions fugitives de méthane dans ses installations gazières à moins de 3% », a déclaré M. Hachichi, expliquant que cette démarche, a-t-il s’inscrit dans le cadre « des engagements de l’Algérie envers les recommandations de la Conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur les changements climatiques, adoptée en 2015 et ratifiée par notre pays ».

« La responsabilité environnementale nous impose de réduire notre empreinte carbone et de trouver un équilibre entre les exigences de production et les impératifs de préservation de l’écosystème », a souligné, par ailleurs, M. Hachichi, précisant que Sonatrach déploie, à travers sa nouvelle politique climatique adoptée en février 2025, « un système efficace de suivi et de contrôle, en s’appuyant principalement sur ses capacités en recherche et développement, afin de maîtriser l’empreinte carbone ».

Il a relevé qu’une transition énergétique réussie « nécessite l’adoption d’un nouveau modèle énergétique dans lequel le gaz se présente comme l’élément de transition privilégié et l’hydrogène comme vecteur-clé de décarbonations ». La préservation de l’environnement et le développement durable sont « des priorités dans la transition énergétique qui repose sur trois axes », a-t-il indiqué, précisant que l’un de ces axes concerne « les nouveaux défis dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz, confrontés à des mutations profondes qui exigent une recherche constante de solutions scientifiques et pratiques innovantes et plus efficientes pour exploiter les ressources en hydrocarbures ».

Il a également souligné que les défis liés à l’exploration en eaux profondes et dans les gisements non conventionnels « nous obligent à adopter des outils et techniques avancés pour renforcer notre compétitivité et améliorer la rentabilité de nos opérations ». Pour le PDG de Sonatrach, les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), ont révélé que le secteur pétrolier et gazier mondial « a investi près de 1.000 milliards de dollars, en 2023, dans l’exploration et le développement, dont une part croissante – environ 15 %- est désormais destinée aux technologies numériques et aux solutions à faible émission de carbone ».

Par ailleurs, le pilier de la transformation numérique constitue, selon l’intervenant, « un moteur-clé d’efficacité et de transparence au cœur de cette stratégie », ajoutant, dans ce cadre, que Sonatrach œuvre à « intégrer l’intelligence artificielle, l’internet des objets et l’analyse des méga-données dans toutes les chaînes de valeur, ce qui lui permet d’anticiper et de prendre des décisions rapides et précises ». Selon M. Hachichi, l’intelligence artificielle (IA) dans l’industrie pétrolière « représente à elle seule un marché en pleine croissance, permettant la prévision des réserves, la maintenance préventive et la réduction des coûts d’exploitation ».

La 12e édition des journées scientifiques et techniques de Sonatrach a été inaugurée en présence du ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, et du Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie chargé des Energies renouvelables, Noureddine Yassaa, avec la participation d’environ 1.000 participants issus de 32 pays.

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