Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a effectué ce samedi 21 juin une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Djelfa. Comme première étape de ce déplacement, le ministre, accompagné du wali Djahid Mous, s’est rendu sur le site du projet de cimenterie, située dans la commune d’Aïn El Ibel (wilaya de Djelfa).
Pour rappel, le projet de cimenterie avait été lancé par le groupe privé ETRHB Haddad en partenariat avec la société chinoise CSCEC, avant d’être saisie dans le cadre des procès anti-corruption. Le projet d’usine de ciment sera bientôt relancé par le groupe public GICA avec le partenaire chinois.

« Ce projet figure parmi les projets industriels confisqués faisant l’objet d’un suivi particulier de la part du président de la République, dans le cadre de la stratégie nationale de relance de l’activité économique et de valorisation des actifs non exploités », a précisé un communiqué du ministère de l’Industrie.
Selon la même source, le projet est implanté sur une superficie totale de 100 hectares, son coût est estimé à 50 milliards de dinars et la capacité de production de la cimenterie est de 3 millions de tonnes par an. Le projet, qui permettra la création de 350 emplois directs et plus de 700 emplois indirects, est situé sur un emplacement stratégique assurant une bonne connexion au réseau logistique national.

Lors de cette visite, précise le communiqué, « Sifi Ghrieb a écouté une présentation détaillée du projet par les responsables de l’entreprise, portant sur l’état technique et financier, les obstacles restants, ainsi que la contribution du partenaire chinois dans les différentes étapes de réalisation. »
À l’issue de l’inspection du projet, une réunion de coordination s’est tenue au siège de la wilaya, présidée par le ministre et le wali de Djelfa, en présence des différentes parties concernées, y compris les représentants du partenaire chinois. « Plusieurs décisions concrètes ont été prises au cours de cette rencontre, notamment la désignation d’un expert spécialisé pour évaluer les actifs actuels du projet, en vue de définir les besoins techniques et financiers, et d’élaborer une feuille de route précise pour mener à bien la finalisation du projet », a indiqué le ministère.

« Ces décisions interviennent à peine une semaine après l’annonce du comité ministériel mixte attribuant 51 % des actifs du projet de cimenterie de Djelfa au groupe GICA, et 49 % au partenaire chinois, afin de permettre l’achèvement du projet et son entrée en exploitation dans les meilleurs délais », a précisé la même source.
Toujours dans le cadre de la poursuite de la réhabilitation et de l’exploitation des unités de production confisquées, le ministre de l’Industrie a, lors de la deuxième étape de sa visite à Djelfa, inspecté l’unité de transformation de produits agricoles de Messâad, relevant du groupe public Agrodiv. « Ce projet s’inscrit dans les efforts visant à soutenir les industries agroalimentaires et à renforcer la chaîne de valeur agricole au niveau local », a expliqué le ministère dans un autre communiqué, précisant que l’usine est implanté sur une superficie de 12 000 m², une capacité de production de 150 tonnes/jour et le coût du projet est estimé à 345 millions de dinars.

Après une visite sur site et l’écoute des explications des responsables de l’unité, le ministre a donné des instructions pour renforcer les performances de l’usine, à travers : « a diversification des activités de l’unité pour inclure d’autres produits agricoles saisonniers » ; « l’acquisition de nouveaux équipements et machines pour améliorer la qualité et augmenter le rythme de production » ;
« L’augmentation progressive de la capacité de production pour répondre à la demande locale et soutenir le stock alimentaire stratégique » ; « la création de nouveaux emplois, avec des prévisions d’augmentation du nombre de travailleurs en fonction de l’élargissement des activités » ; « le fonctionnement de l’usine tout au long de l’année, en adoptant un système de production flexible et multi-lignes, capable de s’adapter à la diversité des saisons agricoles. »
« Cette démarche s’inscrit dans les efforts visant à réintégrer les actifs confisqués dans le circuit économique, en vue de renforcer la sécurité alimentaire locale et de contribuer à la création d’une nouvelle dynamique de développement dans la wilaya de Djelfa », a conclu le ministère.