L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé, dans son rapport mensuel publié ce lundi 16 juin, qu’elle maintient ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour les années 2025 et 2026. Cette estimation reste inchangée malgré les incertitudes économiques et géopolitiques.
Selon ce rapport, l’Opep table sur une hausse de la demande de 1,3 million de barils par jour (mb/j) en 2025. La consommation mondiale de pétrole atteindrait ainsi 105,1 millions de barils par jour. Ces chiffres sont les mêmes que ceux du mois précédent, l’organisation ajustant régulièrement ses prévisions selon l’évolution de la conjoncture mondiale.
Concernant les pays de l’OCDE, qui regroupent les économies développées, la demande devrait augmenter d’environ 0,2 mb/j en 2025. Pour les pays hors OCDE, cette hausse est estimée à plus de 1,1 mb/j.
En 2026, la tendance serait similaire. La demande globale progresserait encore de 1,3 mb/j, avec une augmentation de 1,2 mb/j pour les pays hors OCDE contre 0,1 mb/j pour la zone OCDE. La consommation mondiale atteindrait alors 106,4 millions de barils par jour.
Du côté de l’offre, la production des pays non membres de l’Opep devrait également croître. L’organisation prévoit une augmentation de 0,8 mb/j en 2025, pour un total de 54 mb/j, un chiffre identique à celui du mois précédent.
Lors d’une table ronde à la conférence Énergie Asie tenue à Kuala Lumpur, en Malaisie, le secrétaire général de l’Opep, Haitham Al-Ghais, a déclaré : « La demande de pétrole atteint de nouveaux records chaque année », ajoutant que « la théorie » du pic pétrolier « s’est avérée fausse encore et encore ».
Cependant, il n’a pas évoqué les tensions croissantes au Moyen-Orient, notamment entre l’Iran et Israël. Ces derniers mènent des attaques croisées depuis vendredi. Le secrétaire général a refusé de répondre aux questions des journalistes sur les éventuelles conséquences de cette situation sur l’approvisionnement pétrolier.
Depuis le début de ces frappes, les prix du pétrole ont fortement augmenté. Cette flambée est liée aux craintes de perturbations dans la production et le transport de pétrole dans la région.
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