Deux constructeurs asiatiques vont produire, dès cette année, des bus en Algérie. Il s’agit du chinois Higer et du sud-coréen Daewoo, qui devront lancer leurs activités d’assemblage en 2025, a fait savoir, lundi, le ministre des Transports, Saïd Sayoud.
S’exprimant devant la commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a souligné les besoins importants du secteur du transport terrestre de voyageurs, souffrant d’un parc vieillissant et nécessitant un renouvellement et un renforcement.
« Le transport terrestre de voyageurs est emprunté par plus de 70 % de la population », a souligné M. Sayoud, qui a indiqué que son département travaille pour trouver les solutions nécessaires pour renouveler et agrandir le parc national du transport terrestre de voyageurs, que ce soit urbain, sub-urbain, interwilayas et inter-communes.
« La production nationale existante, à travers la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), n’a pas encore atteint une grande capacité de production, mais elle est en cours de développement », a-t-il expliqué, en rappelant que cette société va produire 104 bus pour les trois wilayas : Annaba, Constantine et Oran. La SNVI va commencer l’assemblage de ces bus à partir d’avril et mai prochains et devrait les livrer avant la fin de l’année en cours, a précisé le ministre.
« Il y a aussi des entreprises qui vont bientôt lancer leurs activités d’assemblage (de bus, ndlr). Il s’agit de Higer dans la wilaya de Sétif et Daewoo dans la wilaya de Chlef qui lancera ses activités à partir d’avril ou mai prochain », a révélé le ministre des Transports. Ces deux constructeurs s’ajouteront à la SNVI dans le but de satisfaire les besoins importants de ce secteur, en matière de renouvellement et d’agrandissement de son parc.
Le géant chinois Higer va ainsi relancer son unité d’assemblage située à Sétif, après sa fermeture consécutive à l’incarcération de son partenaire local, Ahmed Mazouz, dans le cadre de la vaste opération anti-corruption déclenchée après la chute du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019. Quant à Daewoo, il marque son retour en Algérie. Le constructeur sud-coréen avait été l’un des principaux concessionnaires automobiles du pays dans les années 1990.