Depuis le début de l’année, certains paiements en espèces ne sont plus possibles. Cette mesure, contenue dans l’article 207 de la Loi des Finances 2025 entrée en vigueur le 1er janvier, met fin à l’utilisation du cash dans certaines transactions, notamment immobilières, la vente de véhicules par les concessionnaires, les achats de yachts et les polices d’assurances obligatoires. Ces transactions devront doivent désormais être effectuées, par des moyens autres que l’espèce, à travers les circuits bancaires et financiers.
Ce lundi 27 janvier, le président de l’Union des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), Youcef Benmicia, est revenu sur cette disposition qui concerne le secteur des assurances. « Désormais certaines transactions ne peuvent plus se faire en cash dans le secteur des assurances », a-t-il déclaré sur les ondes de la radio Chaîne3.
M. Benmicia a précisé que les transactions immobilières, l’achat de véhicules, de Yachts et de bateaux de plaisance, ainsi que les assurances obligatoires se paieront « désormais par des moyens autres que le cash ». Et d’ajouter que les agences d’assurances ne procèdent qu’avec des virements bancaires, de chèques et des moyens électroniques de paiement (par cartes ou par internet).
Ce dispositif nouvellement appliqué dans le secteur des assurances est, a-t-il dit, dicté par un dispositif introduit dans la loi de Finances 2025. Cependant, a-t-il assuré, le secteur est « préparé pour l’application de ce dispositif avant même sa promulgation, en ce sens de faciliter aux souscripteurs de payer par des moyens autres que le cash ».
Toutes les assurances sont actuellement dotées de terminaux de paiement électronique (TPE) et sur les 3100 agences du secteur il y a plus de 3000 qui sont passées à ce système de paiement via les TPE.
Vers une réforme approfondie
Revenant sur le cadre juridique qui régit le secteur, le président de l’UAR a rappelé que le secteur est géré par quatre anciennes ordonnances qui nécessitent une révision adaptée à l’exigence du développement social et de l’environnement économique.
Des réformes sont initiées, sur instruction du président de la République, en accord avec la souveraineté financière du pays. Ceci montre toute l’importance qu’accorde le Chef de l’Etat, pour qui le secteur des assurances et son apport à l’économie nationale.
L’objectif de ce renouveau est d’introduire une véritable réforme qui répond aux actuels défis économiques du pays, la modernisation de gestion du secteur mais également élargir le champ de distribution des produits des assurances.
M. Benmicia a exprimé le souhait des acteurs du secteur, d’introduire, dans cette réforme, les quatre ordonnances révisées dans un même texte de loi afin, dit-il, dans un souci de simplification et afin de rendre plus efficace et plus efficient ce secteur considéré comme un moteur de l’économie.
La nouvelle loi de Finances 2025 a introduit, cite-t-il en exemple, à cette optique l’interdiction du cash alors qu’avant il s’agissait de la limitation du paiement cash. L’autre ambition des assureurs, selon lui, est d’accélérer la digitalisation du secteur à l’objet de « diversifier les prestations d’assurance et élargir leurs champs d’activité ».
Le président de l’UAR a souligné l’importance de la Loi de Finances 2025 et relevé que les dispositions introduites sont importante pour le secteur, notamment, concernant le développement des moyens de paiement électronique.
Dans le cadre de l’inclusion financière, nous avons fait un saut dans le volet de la feuille de route de la réforme globale du système financier qui est entrée en vigueur à partir du premier janvier 2025, a-t-il conclu.