Le gouvernement italien prévoit de renforcer ses approvisionnements en gaz naturel liquéfié (GNL) dans le cadre de contrats à court terme sur le marché spot. Cette initiative s’inscrit dans les efforts de Rome pour pallier l’arrêt des livraisons russes et gérer les conséquences de cette situation sur les prix. L’Algérie, les États-Unis et peut-être la Libye figurent parmi les fournisseurs envisagés, avec un volume estimé à 5 milliards de mètres cubes de gaz en jeu.
Selon le journal italien La Stampa, qui a rapporté l’information ce vendredi 3 janvier 2025 en citant une source anonyme, l’Italie souhaite diversifier ses importations de GNL. Pour répondre à ses besoins, le pays envisage des livraisons supplémentaires des États-Unis et de l’Algérie, et envisage aussi des importations depuis la Libye, indique le même journal repris par Echourouk Online.
Concernant les États-Unis, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, prévoirait de négocier avec l’administration américaine pour obtenir des livraisons supplémentaires. Cette demande pourrait également servir à répondre aux mesures commerciales annoncées par le président Donald Trump, visant notamment les exportations européennes.
Dans le cadre de cette stratégie, l’Algérie reste un partenaire clé pour l’Italie. Depuis 2022, l’Algérie est devenue le principal fournisseur de gaz de l’Italie, via le gazoduc Transmed, couvrant plus du tiers des besoins du pays. Cette position s’explique par le retrait progressif des pays européens des approvisionnements russes à la suite de la guerre en Ukraine.
Davide Tabarelli, président de Nomisma Energia, un centre de recherche italien, souligne que l’Italie doit remplacer 5 milliards de mètres cubes de gaz auparavant acheminés par la Russie via l’Ukraine. Pour cela, le pays a accru ses capacités de stockage, diversifié ses sources d’approvisionnement avec des contrats importants signés notamment avec l’Algérie, les États-Unis, l’Azerbaïdjan et le Qatar, et renforcé ses infrastructures de regazéification grâce à des installations à Piombino et Ravenne.
L’arrêt total des livraisons de gaz russe via l’Ukraine a entraîné une hausse des prix du gaz sur le marché européen, qui ont augmenté de 50 euros le mégawattheure.