L’Opep continue de miser sur une croissance de la demande de pétrole en 2024 et 2025, mais, à nouveau comme le mois dernier, il l’a revue en baisse par rapport au mois précédent, selon son dernier rapport mensuel publié mercredi, repris par l’AFP.
Le monde consommera 103,82 millions de barils par jour (mb/jour) en 2024, après 102,21 millions en 2023, indique dans ce rapport l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui révise chaque mois ses prévisions en fonction de la conjoncture. Pour 2025, l’OPEP prévoit une consommation mondiale de 105,27 millions de barils par jour.
Dans sa précédente estimation de novembre, le cartel des pays pétroliers prévoyait une consommation mondiale de 104,03 mb/jour l’année prochaine.
Les prévisions de 2024 sont ainsi revues à la baisse de 210.000 barils par jour par rapport à l’évaluation publiée en novembre, pour atteindre une croissance de 1,6 million de barils par jour par rapport à 2023. Un « petit ajustement » dû « principalement à la mise à jour de données pour les premier, deuxième et troisième trimestres 2024 », indique l’OPEP.
La hausse de la demande est surtout tirée par les pays n’appartenant pas à l’OCDE. « La croissance économique régulière en Chine, soutenue par l’activité en Inde et autres pays non membres de l’OCDE devraient être les principaux moteurs de croissance de la demande en pétrole », écrit l’OPEP.
Au sein des pays de l’OCDE, « le continent américain devrait tirer la demande, soutenu quelque peu par l’Europe tandis que la demande de pétrole de l’Asie Pacifique devrait rester faible ».
Pour 2025, la croissance de la demande mondiale d’or noir est également revue en baisse, de 90.000 barils par jour par rapport à l’évaluation de novembre, pour atteindre 1,45 million de barils par jour.
Début décembre, l’OPEP et ses alliés, réunis dans l’OPEP+, ont leurs réductions de production d’or noir et en étalant le calendrier de leur prochaines suppressions pour éviter une débâcle des cours.
Les cours de l’or noir ont en revanche été attisés ces derniers jours par l’incertitude en Syrie, depuis la chute de Bachar al-Assad. La Syrie n’est pas un pays stratégique dans la production de pétrole mais les inconnues sur l’avenir du pays et de l’ensemble de la région suscitent des inquiétudes sur l’approvisionnement de brut, soulignent les analystes.