L’Algérie a décidé de lever le gel sur l’authentification des diplômes des médecins, une mesure mise en place en 2023 pour limiter l’exode des professionnels de santé vers l’étranger. Cette décision est officiellement actée dans une instruction du ministre de l’Enseignement supérieur datée du 1er décembre.
L’instruction a été transmise aux doyens des facultés de médecine. Elle précise que l’authentification des documents pédagogiques, tels que les diplômes et relevés de notes, doit reprendre normalement dans les facultés, les universités et au ministère de l’Enseignement supérieur.
Selon le document publié sur les réseaux sociaux par Dr Lyes Merabet, le président du Syndicat national des praticiens de santé publique, Dr Lyes Merabet, les doyens des facultés de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire sont désormais autorisés à répondre directement aux demandes d’organismes internationaux comme l’ECFMG, qui vérifie l’authenticité des diplômes médicaux. Cette mesure vise à faciliter les démarches des diplômés algériens pour exercer à l’étranger.
Cette décision intervient après une période de contestation étudiante dans les facultés de médecine. La levée du gel était une des principales revendications des étudiants en médecine, en grève depuis plusieurs semaines. Elle avait été annoncée le 14 novembre par le ministre du secteur Kamel Baddari lors d’une rencontre avec des représentants des étudiants.
En 2023, le gel de l’authentification des diplômes avait suscité des critiques, notamment de la part des syndicats de médecins. Le Syndicat national des médecins (SNM-UGTA) avait exprimé son inquiétude, estimant que cette décision portait atteinte aux libertés individuelles. Des députés avaient également demandé au ministère de revoir cette mesure.