L’Afrique du Sud assumera pour la première fois la présidence du G20 à partir de dimanche 1 décembre, devenant ainsi le premier pays africain à diriger ce forum international. Cette présidence intervient un an après l’admission de l’Union africaine comme membre permanent du G20. Elle est perçue comme une opportunité pour mettre en avant des priorités essentielles au développement du continent.
Le président Cyril Ramaphosa a annoncé les principaux axes de son mandat : la croissance économique inclusive, la sécurité alimentaire, le changement climatique et l’intelligence artificielle. En prenant la relève du Brésil, l’Afrique du Sud devient le quatrième marché émergent à présider le G20, après l’Indonésie, l’Inde et le Brésil.
La présidence sud-africaine s’inscrit dans un contexte de tensions géopolitiques. Les divisions entre des puissances comme les États-Unis, la Chine et la Russie compliquent les objectifs de coopération économique du G20, un forum qui représente 85 % de l’économie mondiale, 75 % du commerce international et 67 % de la population mondiale.
Les politiques protectionnistes croissantes, mises en garde par le Fonds monétaire international (FMI) et des agences de notation, constituent un frein à la croissance économique mondiale. Ces politiques risquent d’affecter particulièrement les économies émergentes, un point qui préoccupe directement l’Afrique du Sud.
La présidence de l’Afrique du Sud précédera celle des États-Unis en 2025, sous Donald Trump. Son administration a annoncé des intentions de politiques commerciales restrictives et un recul sur les engagements climatiques. Cela pourrait représenter un défi pour la continuité des priorités adoptées par le G20 sous les présidences précédentes.
Malgré ces incertitudes, la présidence sud-africaine est vue comme une occasion d’amplifier les préoccupations du Sud global et de promouvoir des solutions adaptées aux besoins des économies émergentes.