Lors de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat organisée à la maison de la Culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, le Directeur de l’industrie de cette wilaya, Madjid Banoun, a annoncé la relance prochaine de la production de chauffages et de climatiseurs à l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem), et ce, grâce à des partenariats avec des entreprises étrangères.
« Sur instruction du ministère de l’Industrie, l’Eniem a signé des accords avec deux entreprises, chinoise et turque », a déclaré le représentant du ministère de l’Industrie. Ces accords visent à repositionner l’Eniem sur le marché tout en intégrant une part importante de production locale. « Avec l’entreprise turque, l’Eniem produira des chauffages avec un taux d’intégration qui dépassera les 60 % d’ici juin 2025 », a-t-il précisé dans des déclarations rapportées par la presse. M. Banoun n’a pas fourni de détails sur les deux entreprises chinoise et turque.
En parallèle, un partenariat avec une société chinoise permettra de fabriquer des climatiseurs. Une première commande de pièces en CKD pour produire 30 000 unités a déjà été effectuée. Toutefois, des retards administratifs et logistiques, notamment dans la mer Rouge, ont reporté le démarrage de cette production à décembre 2024, au lieu d’août. M. Banoun a ajouté qu’en 2025, « une accélération prévue de la production et un taux d’intégration qui atteindra les 80 % » sont attendus.
L’Eniem a traversé des moments difficiles ces dernières années. « La production de l’entreprise a été complètement arrêtée en 2023 », a rappelé le responsable local. Cette situation a laissé ses employés sans salaires pendant plusieurs mois, entre octobre 2023 et janvier 2024.
Un tournant a été amorcé grâce à l’intervention de l’Etat. « Actuellement, la situation de l’entreprise s’est nettement améliorée grâce au soutien de l’Etat, à travers la résolution de février 2024 qui a permis d’attribuer à l’Eniem un crédit d’un montant de 3,5 milliards DA », a précisé M. Banoun. Ce financement a permis à l’entreprise de reprendre ses activités et d’améliorer ses produits.
Cependant, l’Eniem reste confrontée à des défis financiers majeurs, notamment une dette estimée à environ 5 milliards DA. Bien que la Banque extérieure d’Algérie ait rééchelonné cette dette à plusieurs reprises, les défauts de paiement ont freiné les efforts de redressement.
