Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a indiqué, ce mercredi à Alger, que le solde du Fonds de régulation des recettes (FRR) a atteint, fin 2023, 3.686 milliards de dinars et « qu’il devrait enregistrer, fin 2024, des revenus supplémentaires s’élevant à près de 500 milliards de dinars ».
Lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux interrogations des députés sur le Projet de loi des finances (PLF) 2025, le ministre a précisé, dans sa réponse, que le Gouvernement œuvrait à diminuer le déficit global du Trésor à travers une orientation meilleure des subventions et la diversification des sources des revenues par l’élargissement de l’assiette fiscale en opérant des réformes à même de rendre le système fiscal plus « équitable et inclusif » outre, la lutte contre l’évasion fiscale et le renforcement du recouvrement fiscal grâce à la numérisation.
M. Faid a fait savoir que le déficit réel du solde global du Trésor diffère du déficit prévisionnel prévu dans le PLF, car a-t-il dit, « le niveau de la mise en œuvre des dépenses est souvent en deçà des dépenses prévues », relevant que l’Algérie recourait aux ressources disponibles dans le fonds de régulation des recettes (FRR) ainsi qu’aux ressources disponibles à travers la dette publique pour couvrir le déficit budgétaire.
Evoquant le financement de l’investissement public, le ministre a affirmé que le total des investissements consacrés par le Trésor sous forme de prêts au profit des différents organismes publics avait atteint près de 5.969 milliards de dinars, destinés au financement de 267 projets répartis sur 11 secteurs économiques, ayant bénéficié principalement à la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), à l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), à l’Algérienne des Autoroutes (ADA), aux sociétés de transports, au Métro d’Alger, à Sonelgaz et aux stations de dessalement de l’eau de mer.
La réévaluation des projets représente 16% des dépenses d’investissement prévus pour l’année prochaine de l’ordre de 361,81 milliards de dinars, alors que les affectations consacrées au nouveau programme représentent 84%, a-t-il ajouté, précisant que le montant de la réévaluation « ne représente que 3,8% du programme en cours de réalisation estimé à 9.340,5 milliards de dinars au 31 décembre 2022 ».
En réponse à une question sur le taux de consommation des affectations financières mobilisées au titre du budget de 2024, M. Faid a affirmé que les dépenses du budget lors du premier semestre de l’année en cours avait significativement augmenté de 5.150 milliards de dinars à la fin juin 2023 à 6.946 milliards de dinars à la fin juin dernier, soit une augmentation de 34%.
Aussi, le ministre des Finances a abordé l’impact du soutien de l’Etat aux entreprises publiques, confrontées à des difficultés financières, indiquant que le Conseil des participations de l’Etat (CPE) avait « donner des instructions pour élaborer un plan de redressement pour chaque entreprise ».