Les prévisions de Goldman Sachs et Morgan Stanley pour 2025 pointent vers une possible surabondance de l’offre, avec une tendance à la baisse des prix du pétrole, malgré des incertitudes géopolitiques qui pourraient encore influencer le marché.
Goldman Sachs prévoit que le prix du pétrole se situera en moyenne à 76 dollars le baril l’année prochaine, grâce à une offre abondante et une grande capacité de réserve. Selon les analystes de la banque, « les risques pour la fourchette de 70 à 85 dollars le baril à moyen terme sont équilibrés, mais légèrement orientés à la baisse », principalement en raison de cette réserve importante et de la possible hausse des droits de douane.
Les prix actuels du pétrole se rapprochent déjà des prévisions de Goldman pour 2024. Mercredi, le Brent a chuté de plus de 1 %, atteignant 74,60 dollars, tandis que le WTI, la référence américaine, a baissé de 1,8 %, s’établissant à 70,40 dollars après l’annonce par l’American Petroleum Institute (API) d’une hausse plus importante que prévue des stocks de brut.
Goldman Sachs souligne également que les prix pourraient augmenter d’ici la fin de l’année, en raison de tensions sous-estimées sur le marché du Brent. Malgré la production iranienne stable et la grande capacité de réserve mondiale, les analystes avertissent que l’idée d’une surabondance d’offre en 2025 n’est pas certaine.
Les analystes ajoutent que la prime de risque géopolitique, pour l’instant limitée, pourrait rapidement augmenter en cas d’escalade des tensions au Moyen-Orient, ce qui ferait grimper les prix du pétrole. L’instabilité dans la région, notamment avec les attaques des Houthis contre un pétrolier en mer Rouge, pourrait exacerber cette situation.
Goldman Sachs a déjà revu à la baisse ses prévisions pour le Brent il y a deux mois, abaissant sa fourchette de 5 dollars, à 70-85 dollars le baril. Cette révision s’explique par la faible demande chinoise, les stocks élevés et l’augmentation de la production de schiste aux États-Unis.
L’augmentation de l’offre américaine, ainsi que la potentielle hausse de l’offre de l’OPEP+ d’ici la fin de l’année et en 2025, a poussé la banque à anticiper un prix moyen du Brent inférieur à 80 dollars l’an prochain.
Morgan Stanley a également révisé ses prévisions à la baisse, en raison de l’attente d’une augmentation de l’offre par les producteurs de l’OPEP et les non-membres de l’OPEP, dans un contexte de demande mondiale affaiblie. Morgan Stanley prévoit un marché tendu jusqu’au troisième trimestre, mais qui pourrait se stabiliser au quatrième, avec une possible surabondance d’ici 2025.
Goldman Sachs et Morgan Stanley, deux des plus grandes banques d’investissement au monde, influencent le marché du pétrole grâce à leurs analyses et prévisions. Leurs rapports, très suivis par les investisseurs et les entreprises, évaluent l’offre, la demande et les fluctuations des prix du brut. La première est spécialisée dans les matières premières tandis que Morgan Stanley plus axée sur le marché de l’énergie.
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