Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a reçu, ce mardi 8 octobre 2024 à Alger, une délégation du groupe Iveco, constructeur de véhicules italiens, conduite par Impelluso Carmelo, directeur régional d’Iveco pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, ainsi que Alberto Cutillo, ambassadeur d’Italie en Algérie, afin de présenter le projet de fabrication de véhicules utilitaires moyens et lourds en Algérie, indique le ministère dans un communiqué.
« Dans un premier temps, le partenaire italien, qui a entamé les démarches pour l’établissement de l’usine en collaboration avec le partenaire algérien, a présenté la politique adoptée par le groupe Iveco, laquelle repose sur la satisfaction des besoins du marché algérien dans une première phase, avant de se tourner vers l’exportation dans une seconde phase », explique-t-on dans le communiqué.
Dans ce cadre, ajoute la même source, le ministre Ali Aoun a salué « les relations bilatérales entre l’Algérie et l’Italie », en soulignant « l’importance de développer une véritable industrie automobile basée sur l’intégration locale, en mobilisant les sous-traitants algériens », et sur « la nécessité de se conformer au cahier des charges afin d’obtenir l’autorisation de démarrer cette activité dans les plus brefs délais. »
Pour rappel, le projet de réalisation d’une usine de fabrication et de montage de véhicules utilitaires de marque italienne Iveco, prévu à Bouira en partenariat avec le groupe algérien Ival-Industrie, a été confié samedi à l’entreprise publique Ferrovial.
Lancés en 2014, les travaux de ce projet se sont arrêtés en 2019 avec un taux de réalisation de 65%. Le projet est confié désormais à l’entreprise Ferrovial dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du Conseil des participations de l’Etat (CPE) et des décisions de la justice pour la récupération du patrimoine de l’Etat.
Une fois opérationnelle, cette usine pourra générer jusqu’à 750 postes d’emploi directs et 1200 autres postes indirects, avait-on expliqué en août dernier. Cette usine est en cours de construction sur une assiette foncière de 100.000 m2. Elle devrait produire 4.000 véhicules, dont des bus urbains et suburbains dans une première étape. Elle comptera 8 chaines de production équipées d’une technologie de pointe, selon les réalisateurs du projet.
Le PDG de Ferrovial El Amri Bouyoucef avait expliqué que son entreprise allait entamer dès septembre les travaux pour le parachèvement de cette usine. « Nous n’avons que des procédures administratives à accomplir », avait-t-il précisé, ajoutant que la relance du projet « s’inscrit dans le cadre des orientations du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, visant à relancer tous ces projets à l’arrêt dans les plus brefs délais ».
M. Bouyoucef avait fait savoir, en outre, que son entreprise compte réaliser deux projets dans la zone d’Oued El Bardi (Sud de Bouira), à savoir celui de fabrication de véhicules utilitaires, mais aussi de conteneurs. « Nous allons exploiter une superficie de 10 hectares dans cette zone pour la réalisation de ces deux projets d’envergure », avait-t-il précisé.
Une fois mise en exploitation, cette usine « permettra de fabriquer en Algérie des conteneurs avec une moyenne de 12.000 unités par an, ce qui contribuera à réduire la facture des importations », avait détaillé le PDG de Ferrovial qui aspire « exporter sa production en Afrique et ailleurs ».