Le PDG de Sonelgaz, Mourad Adjal a affirmé l’engagement du Groupe à mobiliser tous ses moyens, en vue de raccorder le projet « Baladna » à l’énergie dans les délais convenus et recommandés par les Hautes autorités du pays, a indiqué, jeudi, un communiqué du Groupe public.
Recevant une délégation de cadres dirigeants de la société qatarie « Baladna Food Industries », au siège de la direction générale du Groupe, M. Adjal a affirmé que Sonelgaz avait tracé, à cet effet, une feuille de route pratique, à même de lui permettre de mettre en œuvre tous ses engagements concernant le raccordement à l’énergie.
Huit centrales électriques déployées
Pour ce faire, 80 Mégawatts et 08 centrales électriques ont été mis en place dans une première étape, en attendant la réception de la demande de raccordement au gaz par la partie qatarie », précise le communiqué, repris par l’APS.
De son côté, le directeur exécutif de la société qatarie en Algérie, Maurice Ghattas a mis en avant l’importance du projet pour la région MENA, se félicitant du niveau de confiance faite par sa société au Groupe Sonelgaz, selon le communiqué qui a rappelé la tenue, mercredi, d’une réunion élargie entre un nombre de cadres dirigeants des deux parties, en vue d’examiner les questions inhérentes à la réalisation du projet dont les détails techniques.
Pour rappel, un accord-cadre avait été signé, fin avril dernier, entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et la société qatarie Baladna pour la réalisation d’un projet structurant consistant en la création de fermes d’élevage intégrées de vaches laitières et la production de lait en poudre, à travers un partenariat entre la société Baladna et l’Etat algérien, représenté par le Fonds national d’investissement.
Le financement du projet est conjoint, à hauteur de 51% de la part de la joint-venture et 49 % de crédits de banques algériennes. La joint-venture qui gérera le projet sera détenue à 49% par le Fonds national de l’investissement (FNI) et à 51% par la partie qatarie.
D’une superficie totale de 117.000 hectares, ce projet est composé de trois pôles contenant chacun une ferme de production de céréales et de fourrage, une ferme d’élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu’une usine de production de lait en poudre.
Un projet de 3,5 milliards de dollars
Ce projet d’une valeur de 3,5 milliards de dollars sera concrétisé en quatre (4) phases, la première débutera à l’horizon 2026 et la dernière aura lieu neuf (9) ans après le lancement du projet.
Le projet permettra de produire près de 194.000 tonnes de lait en poudre par an. Dans la première phase, une ferme sera aménagée pour répondre aux besoins en fourrage, une autre d’une capacité d’accueil de 50.000 têtes bovines sera conçue et des lignes de production modernes de lait en poudre installées. A la neuvième année du projet, le nombre total de têtes bovines devrait atteindre 270.000, avec une production de près de 1,7 milliard de litres de lait par an.
La société investira dans la création de complexes dans différentes régions du pays, chacun comprenant une ferme où seront cultivés les produits de fourrage, une ferme d’élevage de bovins et une usine de lait en poudre. Elle s’appuiera aussi sur des fermes modernes pour fournir du fourrage, du maïs et du blé, ainsi que sur un système avancé de gestion de la santé des bovins.
Le 19 septembre, la convention des actionnaires entre le FNI et Baladna a été signée à Alger, dans le cadre de la concrétisation du projet intégré de production de lait en poudre dans la wilaya d’Adrar. Le projet qatari va également intégrer la production de lait infantile. A cet effet, un mémorandum d’entente a été signé entre le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique et la société qatarie « Baladna ».
