Le Directeur général des enseignements au ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ali Choukri, s’est exprimé, ce mardi 24 septembre, sur la généralisation de l’enseignement en langue anglaise dans les universités.
Intervenant sur les ondes de la radio chaîne 3, le directeur des enseignements a expliqué pour généraliser la langue anglaise dans les universités, plus de 58 000 enseignants-chercheurs sont en formation.
« Pour l’anglais, nous sommes en deuxième année de formation des enseignants », a-t-il souligne, en expliquant qu' »il y a plusieurs possibilités de former les enseignants ». « Nous sommes en train de former plus de 58 000s enseignants-chercheurs sur 73 000 enseignants-chercheurs permanents. »
« Il y a une plateforme en ligne appelée « EDX » qui forme pratiquement 28 000 enseignants. Il y a aussi les centres d’enseignement intensif des langues, qui se trouvent pratiquement dans tous les établissements universitaires, et qui en forment plus de 30 000 enseignants », a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Cette année, nous avons rajoute un autre effort, celui de l’université de formation continue qui offre 2500 places pédagogiques à former à partir de cette année. »
« Ces enseignants, une fois formés, vont enseigner certaines matières, notamment celles appartenant aux grands domaines des sciences et techniques, a-t-il dit, en notant que les sciences naturelles, l’informatique, les mathématiques, la technologie … sont enseignées pratiquement à 100% en anglais. »
« Université entrepreneuriale »
« L’université algérienne est désormais pratiquement connectée, dans laquelle il y a une nouvelle gouvernance par rapport à l’université classique », a indiqué M. Choukri. Il s’agit, selon lui, de l’« université entrepreneuriale ».
Il a expliqué que la nouvelle gouvernance permet aux étudiants et aux enseignants de travailler dans des conditions propices à la création de la richesse, des start-ups et des micro-entreprises.
Et de préciser que « 23 établissements (8 écoles supérieurs et 15 universités) ont été sélectionnés pour pouvoir assurer, cette année, la transition vers l’université 4.0 (U4.0), englobant toutes les spécialités ».
Ces universités, a-t-il dit, vont travailler selon le SDM (schéma directeur de numérisation, lancé deux ans plus tôt) pour numériser leurs espaces pédagogiques en optant, par exemple, à fixer des normes par rapport aux salles des TD et TP, mettre la reconnaissance faciale pour pouvoir suivre le parcours de l’étudiant ou de fixer des tableaux interactifs avec lesquels on peut suivre des cours en ligne.
«Toutes les actions des universités connectées se font en ligne»
Le SDM, a-t-il poursuivi, a permis la mise en place de 50 plateformes et renforcer la gestion pédagogique à travers le réseau « Progress ». « Toutes les actions des universités connectées se font en ligne, à l’image de l’application webetu qui permet l’accès à l’étudiant à toutes les informations concernant son emploi du temps, son cursus, les résultats, les délibérations, etc.», a-t-il détaillé.
Il a rappelé que toutes les opérations d’inscription des étudiants ont été faites avec succès, sans papier. Le processus sera, selon ses propos, bouclé, samedi 28 septembre courant, dernier délai des transferts des anciens étudiants.
Cette démarche sera généralisée graduellement à l’ensemble des universités et se fera à la demande des universités qui sollicitent, selon les moyens mis en place, l’intégration à cette vision. L’université en ligne permet à même aux étudiants de travailler avec leurs camarades des universités étrangères.
Double diplomation et double compétence
Parmi les nouveautés du secteur, l’invité du jour a cité la notion de la « double diplomation » qui fait son entrée à l’université numérique. Il s’agit de suivre deux parcours, en même temps, pour acquérir deux diplômes avec le même Bac.
Dans le détail, l’étudiant peut, à titre d’exemple, suivre la spécialité de médecine et suivre une autre licence, à la base de ses notes, telle la médecine avec la big data, la médecine avec l’intelligence artificielle, la médecine avec la bio-informatique, la médecine avec l’économie de la santé et la médecine avec la psychologie de la santé.
En outre, l’intervenant a évoqué la nouveauté de « la double compétence ». Il s’agit d’un double parcours sans déboucher sur deux diplômes. Introduite cette année, l’étudiant est, a expliqué M. Choukri, orienté dès le début vers des spécialités comme l’application des mathématiques et de l’informatique aux sciences économiques et de gestion ainsi que l’application des mathématiques et l’informatique aux sciences humaines et sociales. Plusieurs offres de formation ont été habilitées.
M. Choukri a rappelé que le réseau universitaire algérien est compose de 116 établissements d’enseignement supérieur : 54 université, 9 centres universitaires, 40 écoles supérieures, 13 écoles normales supérieures, l’université de la formation continue, en plus des 58 établissements d’enseignement supérieur qui font partie d’autres départements ministériels mais qui sont sous la tutelle pédagogique du ministère de l’Enseignement supérieur, en plus de 22 établissements d’enseignement supérieur du secteur prive.