Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fixé, ce mardi 17 septembre, un nouvel objectif a atteindre en matière des exportations hors-hydrocarbures.
Lors de son discours prononce après avoir prêté serment suite à sa réélection pour un second mandat présidentiel, le président Tebboune a fixé l’objectif de dépasser la barre des 15 milliards de dollars d’exportations hors-hydrocarbures avant la fin du deuxième mandat.
Après avoir réitéré son engagement a construire une économie indépendante des hydrocarbures, il a indiqué : « Nous avons décidé qu’à la fin du prochain mandat, notamment en 2026 ou 2027, nous allons dépasser la barre des 15 milliards de dollars d’exportations hors-hydrocarbures, et réduire les importations à leur plus bas niveau. »
Fin juillet, à l’occasion de la remise du prix du meilleur exportateur algérien pour l’année 2023, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie ambitionne d’atteindre un volume d’exportations hors hydrocarbures de l’ordre de 29 milliards de dollars d’ici l’horizon 2030.
Dans son rapport annuel 2023, la Banque d’Algérie a fait état d’une baisse de la valeur des exportations hors-hydrocarbures l’année dernière, affichant 5,058 milliards de dollars contre 5,978 milliards de dollars en 2022.
Le président Tebboune a rappelé ses engagements pris lors de la campagne électorale de l’élection présidentielle du 7 septembre, dont notamment l’augmentation du PIB à 400 milliards de dollars, ce qui permettra à l’Algérie de compter parmi les pays émergents.
Il a, dans ce cadre, fait observer que l’Algérie avait enregistré l’un des taux de croissance les plus élevés dans la région méditerranéenne, ce qui a été confirmé et salué par les instances internationales et régionales compétentes, l’objectif pour les années à venir, a-t-il dit, étant de maintenir un taux de croissance autour de 4%.
Selon lui, ces niveaux de performance économique seront atteints à travers le renforcement des investissements, d’autant que « l’attractivité de l’Algérie en matière d’investissement est désormais tangible, grâce à la stabilité du pays et aux ressources financières dont il dispose ».
De plus, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a enregistré près de 9.000 projets qui ont vocation à contribuer à la création de la richesse et d’emplois, a-t-il relevé, en s’engageant à porter le nombre de projets d’investissement à 20.000 durant son second mandat.
Evoquant le secteur industriel, le président de la République a mis en évidence son importance dans le tissu économique algérien, rappelant qu’il contribuait au PIB à hauteur de 19% dans les années 1970, avant de reculer à 3,5%. Après son augmentation à 5% au cours du premier mandat, ce taux sera porté à 12% d’ici la fin du second mandat, s’est-il engagé.
Il a rappelé les « mégaprojets » en cours de réalisation dans le secteur des mines, soulignant l’importance des projets ferroviaires programmés pour relier les wilayas du nord à l’extrême sud, jusqu’à la wilaya de Tamanrasset.
Atteindre l’autosuffisance pour certaines cultures stratégiques
Concernant le secteur de l’hydraulique, le président de la République a affirmé qu’à la fin de l’année en cours, cinq (5) stations de dessalement seront réceptionnées, avant de lancer la réalisation d’autres stations en s’appuyant sur les compétences algériennes.
Selon le président de la République, des projets d’interconnexion des barrages pour le transfert d’eau des grands barrages vers ceux enregistrant de faibles taux de remplissage seront inscrits dans la loi de finances de l’exercice 2025.
Il a également évoqué la possibilité de réalisation de grands projets de transfert d’eau pour rassurer les citoyens quant à la disponibilité des ressources hydriques.
Concernant les start-up, il s’est engagé à atteindre 20.000 entreprises de ce type, faisant état de près de 8.000 start-up aujourd’hui contre moins de 200 en 2020.
« Nous avons réalisé des avancées significatives dans la production agricole, notamment dans les cultures stratégiques, grâce à une carte agricole élaborée selon des critères scientifiques et à la poursuite de l’établissement de partenariats internationaux dans le secteur agricole avec des pays amis et frères leaders dans les filières stratégiques comme le lait et les céréales », en vue de « réduire les importations », a-t-il dit.
Rappelant ses engagements pris lors de la campagne électorale de la Présidentielle du 7 septembre concernant le secteur agricole, il a notamment cité celui visant à atteindre une autosuffisance « totale et complète » en blé dur vers fin 2025 et en orge et en maïs en 2026, et que les surfaces irriguées seront étendues de près d’un (1) million d’hectares.
L’aide à l’habitat rural augmentée à 100 millions de centimes
Au volet social, le président de la République a réaffirmé son engagement à protéger le pouvoir d’achat des citoyens à travers la lutte contre l’inflation, la maîtrise des prix et l’augmentation des allocations, des salaires et des pensions de retraite. Il s’est également engage à créer 450.000 emplois pour les jeunes durant son second mandat présidentiel.
Par ailleurs, le chef de l’État a annoncé l’augmentation a 100 millions de centimes (1 millions de dinars) du montant de l’aide à l’habitat rural pour les régions de l’extrême sud et montagneuses du pays.
Le président Tebboune s’est aussi engagé à régler définitivement le dossier des zones d’ombre au cours de la première année de son second mandat. Selon lui, près de 8 millions de citoyens vivaient dans ces régions et ils étaient marginalisés. Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, ils jouissent de tous leurs droits. Ils ont accès à l’eau, au gaz naturel ainsi que des écoles avec cantines et le transport scolaire à domicile, a-t-il souligné.
Le président Tebboune a réitéré son engagement de construire deux millions de logements. « Je me suis engage pendant la campagne électorale et je m’engage de nouveau devant vous, les représentants de la nation, que durant ce mandat, nous allons réaliser deux millions de logements », a-t-il déclaré.
Il a souligné qu’aujourd’hui, le logement construit pour le citoyen est 100% algérien. Il a précisé que les matériaux de construction utilisés (ciment, rond a béton, céramique et boiserie) sont produits en Algérie. « Au cours des 10 a 15 dernières années, tout était importé même pour la construction d’un logement rural », a-t-il dit. Selon lui : « C’est ca la différence entre l’Algérie d’aujourd’hui et celle d’hier. »