Le wali de Mostaganem, Ahmed Boudouh, a récemment inspecté l’avancement des travaux de construction de deux unités de production de médicaments ophtalmologiques et vétérinaires, situées dans la commune de Mazaghran. Ce projet est porté par le groupe public Saïdal.
Lors de sa visite sur le chantier du projet mardi 3 septembre, le wali a exprimé son engagement personnel à suivre de près l’évolution de ces travaux, en particulier la deuxième phase du projet qui accuse un retard de 9 mois.
M. Boudouh a averti que des mesures strictes pourraient être prises contre l’entreprise chargée de la réalisation si ce retard persiste. Parmi ces mesures figure une possible mise en demeure pour tout nouveau retard ou défaillance dans la livraison des installations.
Face aux difficultés techniques rencontrées, le wali a également ordonné un renforcement des équipes sur le terrain. Il a notamment exigé l’adoption du système de travail en trois équipes sur 24 heures (3×8) afin d’accélérer la cadence et permettre la livraison des unités dans un délai de trois mois.
Le projet, lancé en décembre dernier, bénéficie d’une assiette foncière de 12 000 mètres carrés. Les deux usines en cours de construction auront des capacités annuelles respectives de 11 millions d’unités pour les médicaments ophtalmologiques et de 5 millions pour les produits vétérinaires.
Ce projet permettra de réduire les importations de produits pharmaceutiques en Algérie, en produisant localement des gouttes, des pommades, ainsi que des solutions vaccinales répondant aux normes internationales.
L’usine de Mazaghran représente un investissement de 1,9 milliard de dinars. Elle est la première du genre pour Saïdal dans l’Ouest du pays et aura un impact sur l’emploi local, avec la création de 120 postes dès la première phase, et plus de 300 emplois supplémentaires à terme.
Le chiffre d’affaires annuel de ce site industriel pourrait atteindre 11 milliards de dinars. Outre ses bénéfices économiques, ce site contribuera à l’indépendance pharmaceutique de l’Algérie en diminuant la facture d’importation des médicaments de 250 millions de dollars.