La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 septembre, qui a duré trois semaines, a pris fin ce mardi 3 septembre, laissant place à une période de silence électoral de trois jours, lors de laquelle il est interdit aux candidats d’exercer toute activité électorale. En ce dernier jour, les trois candidats en lice pour ce scrutin présidentiel ont achevé la campagne avec des meetings à Alger.
Le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune a animé un meeting à la Coupole du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf (hauteurs d’Alger). Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif, a animé un meeting populaire organisé à la salle « Harcha-Hacène » (Alger). Le candidat du parti du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a animé un meeting populaire à la salle « Atlas » (Bab El Oued).
Abdelmadjid Tebboune s’engage à accorder aux jeunes la « place qui leur sied »
Abdelmadjid Tebboune, soutenu par plusieurs partis politiques à l’instar du FLN, du RND, du Mouvement El Bina et du Front El Moustakbal, a affirmé, devant une Coupole olympique bondée de monde, que s’il est réélu pour un second mandat, il accordera aux jeunes, qui représentent plus de 70 % de la population algérienne, la « place qui leur sied » à travers plusieurs mesures et dispositions, notamment « la création d’emplois avec des salaires décents ».
Il a ainsi promis de faire de l’économie algérienne « la deuxième économie en Afrique », réitérant son engagement à créer 450 000 emplois, à réaliser deux millions de logements, à augmenter les salaires, les allocations et les bourses universitaires, à consacrer une allocation aux femmes au foyer et à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens.
Le candidat indépendant s’est également engagé à créer 20 000 projets d’investissement couvrant plusieurs domaines, à soutenir les agriculteurs, à mettre fin à l’importation de blé, de maïs et d’orge, à augmenter les surfaces irriguées et à « régler définitivement » le problème de l’approvisionnement en eau potable « fin 2024 ».
Il s’est, d’autre part, engagé à « clore le dossier des statuts des enseignants et du personnel paramédical d’ici 2025 », à renforcer la protection de l’enfance, à revoir le découpage administratif, à créer de nouvelles wilayas, à réviser le code communal, à poursuivre la prise en charge des préoccupations de la communauté nationale à l’étranger et à renforcer davantage les capacités de l’Armée nationale populaire (ANP).
Abdelmadjid Tebboune a également réitéré son engagement ferme à poursuivre le soutien aux causes justes de par le monde, notamment les causes palestinienne et sahraouie, appelant enfin les Algériens à voter massivement le 7 septembre pour que « l’Algérie triomphe de ses ennemis ».
Youcef Aouchiche met en avant son programme porteur de « solutions » aux préoccupations des citoyens
Le candidat du FFS, Youcef Aouchiche, a renouvelé, mardi à Alger, son appel au peuple algérien à « se rendre massivement » aux urnes pour choisir le projet « le plus approprié » pour l’avenir du pays, soulignant que son programme porte « des solutions » aux différentes préoccupations des citoyens.
M. Aouchiche a affirmé que « le changement auquel les citoyens aspirent ne peut être réalisé sans le vote », appelant à « se rendre massivement aux urnes, samedi prochain, pour choisir le président qui est à même de concrétiser le rêve algérien ».
Il a également fait savoir que son programme « Vision pour demain », qui s’appuie sur « le réalisme et l’équilibre », porte des solutions aux différentes préoccupations du peuple algérien, renouvelant son engagement à édifier « une Algérie démocratique et sociale, telle que rêvée par les Chouhada de la Glorieuse Révolution ».
Pour le candidat Aouchiche, l’Algérie, « de par ses composantes et ses compétences à l’intérieur du pays et à l’étranger, et son patrimoine civilisationnel et historique », est en mesure de réaliser « le développement escompté sur tous les plans », rappelant les principaux axes de son programme électoral, notamment au volet social.
Hassani Cherif appelle à une forte participation au scrutin
Le candidat du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, a appelé les citoyens à se rendre massivement aux urnes pour participer à l’édification du pays et au renforcement de sa stabilité et de son unité.
M. Hassani Cherif a relevé l’importance de cette élection qui se déroule à un moment « charnière », au regard de « la conjoncture régionale et internationale complexe », exhortant tout un chacun à « contribuer au succès de ce rendez-vous important et à se rendre massivement aux urnes le 7 septembre pour participer à l’édification du pays et au renforcement de sa stabilité et de son unité ».
Il a également fait savoir que sa campagne électorale, clôturée dans la même salle où le mouvement a été fondé en 1991, « a consacré la politique du parti et son appartenance à l’école de la modération et du juste milieu, en restant fidèle au serment des Chouhada et aux principes de la Révolution du 1er novembre qui ont fédéré tous les Algériens ».
Et d’ajouter que les 62 engagements contenus dans son programme électoral constituent « des solutions aux différentes préoccupations des Algériens », s’engageant à ce propos à « associer tout un chacun à leur mise en œuvre sur le terrain à travers un partenariat politique qui offre des opportunités à tous ».
Le candidat du MSP a, par là même, évoqué les axes de son programme électoral qui porte sur « la révision des systèmes législatif et juridique, la séparation des pouvoirs et la réalisation du développement selon les principes de justice sociale et d’égalité des chances, outre l’exploitation des ressources, la promotion de l’investissement et le développement des industries ».
Il s’est en outre engagé, s’il est élu président de la République, à « revoir le découpage administratif et à créer des pôles économiques et commerciaux », ainsi qu’à « s’intéresser à la ressource humaine en relançant les secteurs de l’éducation, de la formation, de la santé et des services, et en préservant les valeurs de la société ».
Hassani Cherif a réaffirmé son engagement à « inclure la communauté nationale établie à l’étranger dans les programmes socioéconomiques et de développement, et à lui assurer un environnement idéal pour lui permettre de contribuer à la prospérité du pays ».