Depuis le début de l’année (de janvier a août 2024), les Algériens ont importé plus de 26.332 voitures d’occasion de moins de trois ans, selon les chiffres des Douanes rapportés par mardi par Echourouk News.
Cette hausse impressionnante reflète une augmentation de 150 % par rapport à la même période de l’année précédente. Le port d’Alger, principal point d’entrée de ces véhicules, a traité à lui seul 12.500 dossiers d’importation de voitures d’occasion récentes.
Aucun détail n’a été fourni concernant les pays d’origine des véhicules importés ni sur le coût total de ces importations réalisées par des particuliers.
L’importation des véhicules de moins de 3 ans qui était bloquée depuis 2008 a été rétablie avec la loi de finances 2023. Plusieurs raisons ont contribué a cette hausse des importations des voitures d’occasion :
Il y a l’absence d’importations de véhicules neufs par les concessionnaires agréés depuis plus de six mois (aucune autorisation d’importation n’a été accordée) et de l’incertitude pour les mois à venir (aucun quota annoncé pour 2024, qui se termine dans quatre mois). Aussi, le marché local des véhicules d’occasion connaît une nouvelle flambée des prix, et également une industrie automobile locale qui peine à se développer.
Plusieurs constructeurs automobiles, notamment chinois, ont annoncé des projets d’usines en Algérie. Cependant, pour l’instant, seule l’usine Fiat, du groupe Stellantis, implantée à Oran, produit deux modèles de véhicules : la Fiat 500 et le Fiat Doblo. Pour l’année en cours, l’usine produira 40 000 véhicules, ce qui est loin de satisfaire le marché natioonal, dont les besoins sont estimés à plusieurs centaines de milliers de véhicules par an.