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Creusement du déficit budgétaire et hausse du ratio de la dette publique : Un défi majeur pour l’économie nationale

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Si dans l’ensemble, l’économie nationale a enregistré des performances positives au titre de l’année 2023, le creusement du déficit budgétaire et la hausse du ratio de la dette publique par rapport au PIB demeurent un défi majeur pour l’économie nationale, souligne le rapport annuel 2023 de la Banque d’Algérie publié la semaine dernière.

« Au total, l’économie nationale a enregistré des performances positives au titre de l’année 2023 », indique le rapport de la banque centrale, qui précise que le fort ralentissement de l’inflation, le taux de croissance appréciable du PIB, les excédents de la balance des paiements pour la seconde année consécutive, l’accumulation accrue des réserves de changes, la croissance appréciable des crédits à l’économie et la solidité, la solvabilité et la rentabilité du secteur bancaire « sont autant d’indicateurs qui témoignent des bons résultats de l’économie nationale en 2023 ».

Le document de la BA souligne : « Le creusement du déficit budgétaire ainsi que la hausse du ratio de la dette publique par rapport au PIB continuent cependant, à constituer un défi majeur pour l’économie nationale en matière de diversification et d’amélioration de la collecte des recettes budgétaires, mais aussi de maîtrise de l’évolution de la dépense publique ».

Selon la même source, les finances publiques ont connu en 2023, un déficit budgétaire qui a plus que doublé pour atteindre 1 003,48 milliards de dinars, contre un déficit de 411,51 milliards de dinars en 2022. Rapporté au PIB, le ratio du déficit budgétaire passe ainsi de 1,28 % en 2022 à 3,08 % en 2023.

Selon la banque ceentrale, le déficit budgétaire s’est creusé de 143,85 %. « Ce résultat s’explique par une augmentation des dépenses budgétaires (17,97 %) plus rapide que celle des recettes budgétaires (12,54 %) », lit-on dans le rapport.

« Les recettes budgétaires totales ont enregistré une augmentation appréciable de 12,54 % en 2023 par rapport à l’année 2022, passant de 9 524,14 milliards de dinars à 10 718,05 milliards de dinars », note le même rapport.

« En effet, poursuit le docuement, les recettes hors hydrocarbures ont enregistré une croissance appréciable de 28 % en 2023 par rapport à l’année 2022, passant de 4 016,46 milliards de dinars à 5 141,07 milliards de dinars alors que les recettes des hydrocarbures ont connu une quasistagnation entre 2022 et 2023 (une légère hausse de 1,26 %) ».

« De leur côté, les dépenses budgétaires totales qui ont été plutôt stables, ces dernières années, et qui ont même diminué de 10,8 % en 2020, ont enregistré une importante augmentation en 2023 après celle enregistrée en 2022 », note le rapport.

Et de préciser : « En effet, les dépenses budgétaires ont connu une augmentation de 17,97 % en 2023 par rapport à l’année 2022, passant de 9 935,65 milliards de dinars à 11 721,53 milliards de dinars. »

« L’analyse des dépenses budgétaires révèle que leur importante progression est principalement tirée par la hausse des dépenses en capital », souligne le rapport, et d’ajouter : « En effet, les dépenses en capital ont connu une progression de 49,28 % en 2023 par rapport à l’année 2022, passant de 2 080,61 milliards de dinars à 3 105,85 milliards de dinars. »

« Les dépenses courantes, quant à elles, ont enregistré une progression de 9,68 % pour atteindre 8 615,69 milliards de dinars à fin 2023 contre 7 855,04 milliards de dinars à fin 2022 », selon le rapport de la BA.

Selon la Banque d’Algérie, la dette publique de l’Algérie, essentiellement interne, est passée de 47,6% du PIB en 2022 à 48,9% du PIB en 2023.

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