Les prix du pétrole ont grimpé lundi, poussés par le risque géopolitique dans la région de Gaza, avec la crainte actuelle d’un conflit de plus en plus étendu au Moyen-Orient, mais aussi en Russie et en Ukraine.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, s’est hissé bien au-dessus de la barre des 80 dollars à nouveau, à 82,30 dollars, en hausse de 3,31%, un plus haut en presque trois semaines. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a bondi de 4,19% à 80,06 dollars.
Les prix flambent « à cause de l’intensification des préparatifs militaires au Moyen-Orient », a estimé Claudio Galimberti, de Rystad Energy. « Les turbulences géopolitiques, en particulier au Moyen-Orient, vont alimenter la volatilité du marché », a-t-il averti.
Les tensions géopolitiques ont augmenté après la promesse de l’Iran de riposter à Israël « pour l’assassinat d’un dirigeant du Hamas à Téhéran à la fin du mois dernier », rappelle l’analyste.
Il a ajouté qu' »en réponse, les États-Unis ont renforcé leur présence militaire dans la région, notamment en déployant des navires de guerre et des avions de chasse supplémentaires pour soutenir Israël et protéger les troupes américaines ». « Israël s’attend à une attaque de l’Iran », rappelle John Evans, analyste de PVM Energy.
Pour Susanah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, les cours des deux références mondiales du brut gagnent aussi du terrain en raison « des tensions entre la Russie et l’Ukraine ».
Après des mois de recul face aux soldats russes sur son front Est, l’Ukraine a lancé le 6 août une opération d’envergure inédite dans la région russe de Koursk, y prenant, selon des analystes, le contrôle de plusieurs localités.
La semaine sera par ailleurs riche en indicateurs économiques américains, avec les prix à la production (PPI) pour juillet mardi, l’indice d’inflation IPC pour juillet mercredi, puis les ventes au détail américaines de juillet et les chiffres de la production industrielle en juillet, jeudi.
AFP
