Les cours du pétrole se stabilisaient vendredi, les investisseurs se montrant un peu soulagés par un indicateur économique meilleur qu’attendu aux Etats-Unis, quand le gaz européen restait perché à son plus haut niveau de l’année.
Vers 09H50 GMT (11H50 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,04% à 79,19 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,09%, à 75,11 dollars.
« L’unique donnée économique américaine » publiée jeudi, « le nombre de chômeurs, a entraîné un léger retour à la hausse du pétrole, dont la tendance a été largement à la baisse au cours du mois dernier », commente Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis ont reculé plus que prévu la semaine dernière, à 233.000 contre 240.000 attendus. De quoi apaiser quelque peu les craintes des investisseurs que la première économie mondiale se dirige vers une récession.
« L’état des économies mondiales et régionales a un effet palpable sur la demande de pétrole », explique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Il tempère toutefois: « l’apaisement (…) de l’anxiété n’équivaut toutefois pas à un renversement » complet de la tendance.
Pour Han Tan, analyste chez Exinity, la hausse des prix devrait « rester modérée tant que les craintes liées à la demande seront présentes, ainsi que la probabilité, du côté de l’offre » d’un approvisionnement plus important venant de l’OPEP+, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, ndlr) au quatrième trimestre.
L’alliance des pays exportateurs prévoit en effet de revenir progressivement sur des coupes de production dès octobre.
Pour le gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais évoluait à 40,07 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché 40,585 euros, un plus haut depuis décembre.
Le TTF a pris environ 12% rien qu’en août, notamment « en raison de l’augmentation du risque géopolitique », expliquent les analystes de DNB.
« Le point de transit du gaz russe, Soudja, a fait l’objet d’une grande attention après l’incursion de l’Ukraine sur le territoire russe dans la région de Koursk », précisent-ils.
La ville russe de Soudja, située à une dizaine de kilomètres de la frontière, abrite en effet un noeud de transit pour le gaz fournissant toujours l’Europe via l’Ukraine.