Les cours du pétrole ont reculé lundi, le baril de Brent passant sous les 80 dollars, une première depuis juin, pénalisés par les perspectives de la demande de la Chine, première importatrice de pétrole mondiale mais aussi aux Etats-Unis.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a cédé 1,66% à 79,78 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a perdu 1,75% à 75,81 dollars.
Malgré une petite hausse face aux craintes d’un embrasement militaire entre Israël et le Hezbollah en début de séance, les cours du brut ont pâti encore lundi de « l’état de l’industrie chinoise », rappelle John Evans, de PVM Energy.
« C’est vraiment la cause principale », a opiné John Kilduff d’Again Capital.
L’analyste soulignait les signes de ralentissement de l’économie américaine. Alors que la Fed se réunit mardi et mercredi, et que la majorité des investisseurs s’attendent à un statu quo, il demeure l’hypothèse « d’une réduction surprise des taux ». « C’est le fait d’une minorité mais c’est dans l’air car l’économie des États-Unis ralentit », a affirmé M. Kilduff.
L’économie chinoise de son côté inquiète les marchés depuis la publication de chiffres sur la croissance économique chinoise au deuxième trimestre, qui s’est tassée fortement à 4,7% sur un an.
Plus importante importatrice de pétrole à l’échelle mondiale, la Chine fait face à une crise de l’immobilier persistante et une consommation en berne, malgré la levée des restrictions sanitaires liées au Covid il y a un an et demi.
Mais les prix des deux références du brut demeuraient « volatils suite aux événements survenus au Moyen-Orient ce week-end », et les craintes d' »une nouvelle escalade dans un conflit déjà tendu depuis plusieurs » mois, expliquent les analystes d’Energi Danmark.
AFP