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Le pétrole au plus bas depuis mi-juin

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Les cours du pétrole ont encore reculé mardi, au plus bas depuis un mois et demi, les opérateurs redoutant un déséquilibre entre offre et demande dans un contexte de conjoncture économique dégradée.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a abandonné 1,68%, pour clôturer à 81,01 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a cédé 1,83%, à 76,96 dollars.

Les opérateurs s’inquiètent du fait que « le rythme de progression de l’économie (mondiale) n’est pas aussi soutenu que possible », a commenté Stewart Glickman, de CFRA.

« Et le facteur le plus important dans ce raisonnement est lié à ce qu’il se passe en Chine », a ajouté l’analyste, dont la croissance est descendue, au deuxième trimestre, en-dessous du seuil symbolique de 5% en rythme annuel.

Si l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) ont toutes pris en compte une décélération de la demande d’or noir cette année, elles la voient néanmoins toujours croître sensiblement.

« La Chine est vue comme la principale source de ce surcroît de demande, mais si cela ne se concrétise pas, qui va absorber l’augmentation de l’offre? », s’interroge Stewart Glickman.

Si, dans le même temps, les membres de l’Opep et les partenaires de l’accord Opep+ concernés reviennent progressivement, comme ils l’ont annoncé, sur des coupes de production de 2,2 millions de barils par jour, à compter d’octobre, « vous ne verrez pas un baril (de WTI) à 80 dollars », prévient l’analyste.

« Et cette fois, les risques sur l’offre ne compensent pas la détérioration des attentes en matière de demande », relève, dans une note, Daniel Ghali, de TD Securities.

Frappes israéliennes contre les rebelles yéménites houthis, rejet par Israël d’un accord de gouvernance commune des territoires palestiniens entre Hamas et Fatah, attaque au drone d’une raffinerie russe par l’Ukraine ou incendies au Canada, rien ne semble faire craindre au marché une contraction de l’offre.

Pour Carsten Fritsch, de Commerzbank, ces éléments devraient néanmoins finir par offrir un soutien à l’or noir et éviter un effondrement des cours.

Les analystes de TD Securites voient, eux aussi, un rebond à l’horizon, nourri par les spéculateurs, prêts à des achats à bon compte à des niveaux de prix déprimés.

AFP

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