Les accidents de la route continuent de causer des pertes humaines en Algérie. « Une augmentation de 8% du nombre d’accidents et de 5% du nombre de décès » a été enregistrée en ce début de saison estivale, révèle ce lundi Ahmed Nait El Hocine, délégué national à la sécurité routière au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.
« Durant cette période, le nombre d’accidents augmente en raison de la forte mobilité et des nombreux déplacements des citoyens vers les wilayas côtières. La circulation nocturne est également plus fréquente pendant les vacances d’été, ce qui accroît le risque d’accidents », explique M. Nait El Hocine lors de son passage dans l’émission l’« Invité de la rédaction » sur la Chaîne 3.
La délégation nationale à la sécurité routière mise sur la sensibilisation des usagers de la route pour lutter contre cette hécatombe. Cette année, « une campagne sera lancée à partir du 1er juillet en collaboration avec la Gendarmerie nationale et de nombreux partenaires, dont la Radio et la Télévision algérienne ainsi que Naftal », confie l’intervenant, précisant que la sensibilisation sera principalement menée au niveau des stations-service situées le long des axes routiers à risque d’accidents.
Les « nouveaux permis » et les motocycles pointés du doigt
Abordant les causes des accidents de la circulation, l’invité de la Chaîne 3 affirme, chiffres à l’appui, que le facteur humain demeure la principale cause des accidents de la route. « Les données de la délégation de la sécurité routière indiquent une prédominance du facteur humain comme principale cause des accidents », signale-t-il.
M. Nait El Hocine précise encore que, dans le cadre de ce facteur humain, on trouve le non-respect des règles de la circulation, les manœuvres dangereuses et l’excès de vitesse à l’origine de près de 20% des accidents. « Nous observons également, avance-t-il, que la non-maîtrise de la conduite est parmi les causes des accidents puisque 20% des conducteurs impliqués dans ces drames sont détenteurs de permis probatoires, alors que les détenteurs d’un permis de moins de 5 ans y sont impliqués à plus de 50% »,.
Une forte progression de l’implication des motocycles a également été observée durant ces dernières années. « Alors que les motocycles ne représentent que 3% du parc automobile national, ils sont impliqués dans plus de 20% des accidents de la circulation », déplore le représentant de la délégation de la sécurité routière.