La production céréalière cette année connaîtra une nette amélioration par rapport aux années précédentes, a relevé Abdelghani Benali, le président du Conseil national interprofessionnel des céréales (Cnic), cite par le journal Horizons dans son édition de ce samedi 22 juin. Il a fait état d’une quantité approximative autour de 35 millions de quintaux (3,5 millions de tonnes).
Mr Benali s’est exprimé sur la campagne moisson-battage de cette saison, qui a démarré le 20 mai dernier.
Selon lui, l’Algérie pourrait faire mieux au vu de l’énorme potentiel disponible et les possibilités d’augmenter la production, d’autant plus que l’Etat mise sur cette filière stratégique et met le paquet pour améliorer les capacités de stockage.
Le président du Cnic a également évoqué le rendement à l’hectare. Il prévoit des rendements moyens aux alentours de 45 quintaux par hectare dans le Sud en termes de production de blé dur.
«Ce rendement moyen reste approximatif et l’on ne peut avancer des chiffres exacts qu’après la fin de toute la campagne. Cependant, selon les professionnels, les rendements varient d’une région à une autre. On parle de 40 jusqu’à 60 q/ha. Ce chiffre pourra atteindre 70 voire les 90 q/ha», prévoit-il.
Selon M. Benali, l’opération dans le Grand Sud est en phase finale avec un taux d’avancement variant entre 90 et 95%. «Certaines exploitations dans le Sud comme celles à Adrar, Timimoun, El Menia et Ouargla ont déjà achevé l’opération de moisson-battage, et il ne reste que les grandes superficies qui nécessitent plus de temps et de moyens pour moissonner toute la récolte», a-t-il souligné.
Concernant le nord du pays, a-t-il enchaîné, l’opération se poursuit avec une cadence «très satisfaisante». «Dans les régions des Hauts-Plateaux, à l’instar de Khenchela et Biskra, on en est à 90%, sachant que ces wilayas sont connues pour la production du blé dur. Quant à Oum El Bouaghi, elle connaît la même cadence dans la récolte de l’orge pour laquelle la wilaya est connue», a-t-il dit.
Dans les wilayas de l’Est (Mila, Guelma, Skikda, Souk Ahras et Constantine) où les producteurs pratiquent la rotation des cultures, en alternant les légumineuses et les céréales ou encore les cultures fourragères, la production s’annonce également prometteuse. «La rotation des cultures favorise substantiellement l’augmentation des rendements, a-t-il explique, relevant aussi qu’au centre du pays, la campagne moisson-battage qui va bon train à Tizi Ouzou, Bouira et Tipasa.
«La campagne moisson-battage a été lancée le 20 mai et le taux d’avancement après un mois indique qu’elle se déroule dans d’excellentes conditions qui favorisent la récolte. Et cela grâce aux moyens mis à la disposition des producteurs par l’Etat», selon M. Benali, qui a expliqué que la tendance céréalière globale dans le pays favorise la production du blé dur, tandis que la culture du blé tendre reste restreinte à certains périmètres.
S’agissant des régions de l’ouest du pays, M. Benali a fait remarqué que les aléas climatiques s’érigent toujours en obstacles et empêchent l’amélioration de la production céréalière, malgré l’augmentation des superficies destinées à cette filière dans la région.
Actuellement, la production nationale couvre un tiers de la consommation de blé en Algérie qui se situe entre 10 à 11 millions de tonnes par an. Les deux tiers restants sont importés avec des achats de 7 à 8 millions de tonnes chaque année.