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Présidentielle anticipée : le corps électoral convoqué

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Le corps électoral pour l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain a été convoqué ce samedi 8 juin, marquant ainsi le début officiel de la période électorale en Algérie.

Conformément à la Constitution, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé le décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle anticipée du samedi 7 septembre prochain, annonce la Présidence de la République dans un communiqué, précisant que la révision exceptionnelle des listes élecorales aura lieu du mecredi 12 juin jusqu’au jeudi 27 même mois.

« Vu la Constitution, notamment ses articles 85 et 91, alinéas 7, 10 et 11, et les articles 62, alinéa 2, et 246 de l’ordonnance 21-01 du 26 Rajab 1442, correspondant au 10 mars 2021, portant loi organique relative au régime électoral, modifiée et complétée, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé le décret présidentiel 24-182 du 2 Dhou El Hidja 1445, correspondant au 8 juin 2024, portant convocation du corps électoral pour la tenue d’une élection présidentielle anticipée le samedi 7 septembre 2024 », lit-on dans le communiqué. Le même décret présidentiel fixe le début de la révision exceptionnelle des listes électorales au mercredi 12 juin 2024 et sa clôture au jeudi 27 juin 2024, ajoute la même source.

Initialement prévue pour décembre 2024, la date de l’élection présidentielle a été avancée de trois mois. La décision a été prise lors d’une réunion du Haut Conseil de Sécurité le 21 mars 2024.

Lors d’une entrevue avec la presse nationale fin mars, le président Tebboune avait déclaré que cette avance était « purement technique », sans incidence sur le déroulement de l’élection.

Il avait également expliqué que la date de décembre n’était pas traditionnellement celle de l’élection présidentielle en Algérie, rappelant les circonstances particulières de la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika en 2019 et les reports ultérieurs de l’élection.

Malgré les spéculations entourant cette avance de l’élection, Tebboune avait fermement rejeté les rumeurs concernant une crise au sommet du pouvoir ou un départ imminent de sa part, qualifiant ces affirmations de « rumeurs » propagées par des individus perturbateurs.

Abdelmadjid Tebboune, 79 ans, a été élu président de la République en décembre 2019. Bien qu’il n’ait pas encore annoncé s’il se porterait candidat pour un second mandat ou non, il bénéficie déjà du soutien de plusieurs partis politiques, à l’instar du parti El-Karama, du Front du militantisme national (FMN), du Rassemblement national démocratique (RND) et du Mouvement El Bina.

Le Front de libération nationale (FLN) et le Front El Moustakbal n’ont pas encore tranché sur leur participation ou non au prochain scrutin présidentiel.

Plusieurs autres personnalités politiques ont déjà annoncé leur candidature. Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), et Belkacem Sahli, secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), ont déclaré leur participation.

Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), sera également en lice, de même qu’Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement pour la société et la paix (MSP). Le Front des forces socialistes (FFS) a désigné son premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, comme candidat du parti à la présidentielle.

Quant au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), il n’a pas encore pris de décision finale sur sa participation et se déterminera « d’ici à la fin du mois de juin » par rapport à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. Aussi, le parti Jil Jadid de Soufiane Djilali n’a pas encore annoncé s’il participerait ou non au prochain scrutin présidentiel.

Le processus électoral, encadré par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), impose aux candidats de soumettre leurs dossiers dans les quarante jours suivant la convocation du corps électoral, soit avant la mi-juillet.

Chaque candidat doit fournir soit une liste de 600 signatures d’élus locaux ou nationaux répartis dans au moins 29 wilayas, soit 50 000 signatures d’électeurs inscrits, également réparties sur 29 wilayas avec un minimum de 1 200 signatures par wilaya. Les signatures doivent être recueillies sur des formulaires individuels et légalisées par un officier public.

L’ANIE dispose d’un délai de sept jours pour statuer sur la validité des candidatures. En cas de rejet, les candidats peuvent faire appel auprès de la Cour constitutionnelle.

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