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Permis de conduire : Ce qui va changer

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Durant le premier trimestre de l’année en cours (janvier, février et mars 2024), 858 personnes ont péri , dans des accidents de la circulation, soit une moyenne de 9 décès par jour. Le nombre des accidents est de 6462 ayant causé 8506 blessés. Outre les lourdes pertes humaines, les accidents de la route coûtent 100 milliards dinars annuellement à l’Etat.

Face au lourd bilan des accidents de la route à l’échelle nationale, le commissaire divisionnaire Ahmed Naït El-Hocine, chargé de la gestion de la Délégation nationale à la sécurité routière, a révélé mardi la mise en place d’une stratégie nationale de formation pour revoir le système de conduite en Algérie.

Intervenant sur la radio chaîne 1, M. Naït El-Hocine a annoncé la prochaine publication d’un arrêté ministériel définissant le programme de formation pour l’obtention du permis de conduire, après que les statistiques officielles ont montré que 20% des conducteurs impliqués dans des accidents de la route possèdent un permis de conduire depuis moins de deux ans (période probatoire), tandis que 50% d’entre eux ont un permis de conduire depuis cinq ans.

Ahmed Naït El-Hocine a indiqué que le nouveau programme de formation inclut la mise en place d’un système informatique numérisé permettant de surveiller le parcours des candidats au sein des auto-écoles, les obligeant à respecter la période légale de stage pour la partie théorique définie par la loi.

Ce système permettra également aux auto-écoles de se concentrer uniquement sur la formation, tandis que les candidats devront passer l’examen dans les centres d’examen relevant de la Délégation Nationale de Sécurité Routière. L’objectif de ces mesures est d’assurer une plus grande rigueur dans la délivrance des permis de conduire.

Wilaya pilotes

Le même intervenant a souligné que le début de la mise en œuvre des mesures spécifiques au programme de formation commencera fin 2024, après la sélection de wilayas pilotes pour son lancement.

Il a révélé l’élaboration de plus de 1000 questions par la délégation, couvrant l’ensemble du programme de formation prévu par la loi, incluant les priorités, les panneaux de signalisation, la mécanique et même la conduite défensive.

Cela met en évidence l’évolution du programme de formation signé par le ministre de l’Intérieur en mars dernier et en cours d’activation au niveau des services du secrétariat général du gouvernement.

Concernant le mécanisme de passage de l’examen, Naït El-Hocine a confirmé qu’il se fera via un système « multimédia », où le candidat devra répondre à des questions posées sur un ordinateur en langue arabe.

En fonction de ces réponses, le candidat se verra attribuer une note automatiquement sans intervention extérieure, ce qui devrait mettre fin à certaines pratiques négatives actuellement observées.

Permis à points

En ce qui concerne la délivrance du permis de conduire à points, Naït El-Hocine a indiqué que ce projet est toujours en cours et qu’il en est à ses dernières étapes. Il devrait être finalisé dans un délai d’un an à un an et demi au plus.

Il a souligné que le recours à ce système est bénéfique pour la sécurité routière, avec un aspect dissuasif consistant à retirer des points, permettant de modifier le comportement des conducteurs.

De plus, il comporte un aspect pédagogique permettant au titulaire du permis de conduire ayant perdu des points de suivre un stage de sensibilisation pour récupérer certains points, lui permettant de mettre à jour ses connaissances des règles de la route.

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