L’Algérie se prépare à des élections présidentielles anticipées, fixées au 7 septembre 2024 au lieu de décembre. Cette décision a été prise lors d’une réunion du Haut conseil de sécurité en mars dernier, sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le corps électoral sera officiellement convoqué le 8 juin, ouvrant ainsi la voie à au processus électoral.
Jusqu’à présent, le président Tebboune n’a pas encore déclaré s’il se porterait candidat pour un nouveau mandat. Cependant, il bénéficie déjà d’un soutien de plusieurs partis politiques. Le parti El-Karama, le Front du militantisme national (FMN), le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement El Bina ont tous annoncé durant le weekend écoulé leur appui à sa candidature.
Ces deux derniers, aux côtés du Front de libération nationale (FLN) et du Front El Moustakbal, ont récemment formé une alliance politique visant à réaliser un consensus national et à renforcer l’Algérie. Il est attendu que le FLN et le Front El Moustakbal expriment dans les prochains jours leur soutien au président Tebboune.
Les autres candidats en lice
Plusieurs autres personnalités politiques ont déjà annoncé leur candidature. Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), et Belkacem Sahli, secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), ont déclaré leur intention de participer.
Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), sera également en lice, de même qu’Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement pour la société et la paix (MSP). Le Front des forces socialistes (FFS) a confirmé sa participation et annoncera bientôt son candidat.
Quant au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), il n’a pas encore pris de décision finale sur sa participation. Aussi, le parti Jil Jadid de Soufiane Djilali n’a pas encore annoncé s’il particperait ou pas au prochain scrutin présidentiel.
Les exigences du processus électoral
Le processus électoral, encadré par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), impose aux candidats de soumettre leurs dossiers dans les quarante jours suivant la convocation du corps électoral, soit avant la mi-juillet.
Chaque candidat doit fournir soit une liste de 600 signatures d’élus locaux ou nationaux répartis dans au moins 29 wilayas, soit 50 000 signatures d’électeurs inscrits, également réparties sur 29 wilayas avec un minimum de 1 200 signatures par wilaya. Les signatures doivent être recueillies sur des formulaires individuels et légalisées par un officier public.
L’ANIE dispose d’un délai de sept jours pour statuer sur la validité des candidatures. En cas de rejet, les candidats peuvent faire appel auprès de la Cour constitutionnelle.