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Le pétrole pris entre baisse des stocks et révision de croissance de la demande

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Le pétrole restait stable jeudi, pris entre repli de l’inflation et des stocks de brut aux Etats-Unis, et un tassement attendu de la demande mondiale.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 0,04% à 82,78 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, gagnait 0,03% à 78,65 dollars.

L’inflation est repartie à la baisse en avril aux États-Unis, pour la première fois depuis janvier, à 3,4% sur douze mois contre 3,5% en mars, selon l’indice CPI publié mercredi par le département du Travail.

« Les signes d’un ralentissement de l’inflation sont des nouvelles positives pour le marché » pétrolier, rappellent les analystes d’Energi Danmark, offrant la possibilité d’une politique monétaire plus souple de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Un environnement de taux plus bas a tendance à stimuler la croissance et encourager les achats de pétrole.

En parallèle, les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont diminué de 2,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 10 mai, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). De quoi également porter les cours.

Les gains du brut restent cependant tempérés par la publication d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a révisé en baisse son estimation de croissance de la demande en 2024.

Elle devrait ainsi croître de 1,1 million de barils par jour (mb/j) en 2024, soit 140.000 barils par jour de moins que prévu par l’agence dans son précédent rapport mensuel.

Mardi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait quant à elle maintenu ses prévisions de croissance de la demande communiquées en avril, à 2,2 mb/j.

« Il est presque de rigueur que l’AIE et l’Opep soient en désaccord sur la croissance de la demande de pétrole », souligne John Evans, de PVM Energy.

Toutefois, les investisseurs « semblent plus enclins à croire dans les perspectives plus réservées » de l’AIE qu’à celles plus optimistes de l’Opep, note l’analyste.

AFP

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