Trente quatre (34) demandes de participation à la campagne de pêche au thon rouge pour l’année 2024, devant être lancée le 26 mai prochain, ont été déposées par les armateurs auprès des directions locales de la pêche et d’aquaculture, a annoncé le sous directeur de la grande pêche et la pêche spécialisée au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, Aomar Ouchelli.
Ces demandes interviennent suite à la publication de l’avis de participation à cette campagne, conformément aux dispositions de l’arrêté du 24 février 2022 fixant les conditions et les modalités de la pêche au thon rouge par les navires battant pavillon national, a expliqué à l’APS M. Ouchelli.
Il a, à ce propos, ajouté qu’au cours de la prochaine réunion de la commission ministérielle chargée des préparatifs de la campagne de pêche au thon rouge, ces demandes seront étudiées avant l’octroi aux armateurs retenus leurs quotas individuels parmi le quota national de thon rouge, fixé cette année à 2.046 tonnes, soit 23 tonnes de plus que la campagne de 2023.
Le même responsable a souligné que la prochaine étape dans les préparatifs de la campagne de pêche au thon en haute mer est la délivrance des permis de pêche aux armateurs retenus avant de constituer des groupes de pêche conjoints et de ficeler les détails techniques de l’opération.
M. Ouchelli a également fait savoir que dans un autre volet de ces préparatifs, 34 contrôleurs, parmi le corps des inspecteurs de pêche, seront désignés pour cette campagne de 2024, relevant qu’une fois la liste des contrôleurs arrêtée, des briefings relatifs aux recommandations de ce type de pêche, conformément à la réglementation nationale et internationale en vigueur, seront assurés à ce staff qui accompagnera les navires.
Aussi, les préparatifs englobent l’élaboration de la liste des stagiaires parmi les jeunes lieutenants relevant des établissements de pêche sous tutelle qui devront prendre part à cette campagne, a-t-il noté assurant que cet événement constitue « un atelier apprentissage pour les stagiaires » qui leur permettra de se familiariser avec l’opération de pêche et son environnement technique et logistique, notamment.
Inscription d’une ferme algérienne d’engraissement de thon, une première
M. Ouchelli a également relevé que la campagne de pêche au thon rouge de 2024 est marquée par l’inscription auprès de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT), d’une ferme algérienne d’engraissement de thon, prévue au niveau du port de Honaïne dans la wilaya de Tlemcen, dans une première qui ouvre grandement les perspectives de la filière thon en Algérie.
« Le plan de pêche de l’Algérie de thon rouge pour l’année 2024, validé par l’ICCAT en mars dernier englobe, outre la demande de l’augmentation des capacités de la flotte de pêche au thon rouge et l’approbation de l’ajustement du quota de l’Algérie, l’inscription pour la première fois d’une ferme algérienne d’engraissement du thon rouge dans le registre de l’ICCAT », a-t-il soutenu.
Le même responsable détaille que l’exercice de l’activité d’engraissement de thon passe par son inscription dans le registre de l’ICCAT, tout en indiquant que le projet de cette ferme d’engraissement est en phase d’acquisition des installations requises.
« Toutes les autorisations locales et internationales nécessaires pour le lancement de ce projet ont été obtenues par l’opérateur propriétaire de cette ferme », a affirmé M. Ouchelli ajoutant que la commission de wilaya (Tlemcen) chargée de valider le lieu d’implantation de la ferme a également donné son approbation.
Mettant en avant « la valeur ajoutée » d’un tel projet pour la filière thon et pour l’économie nationale, le même responsable a assuré que « toute une dynamique sera créée autour de cette ferme d’engraissement de thon rouge », notamment les nouveaux emplois requis pour cette activité tels que le remorquage et la plongée.
Il a également assuré que l’entrée en activité de cette ferme permettra à l’Algérie d’exporter, dans un futur proche, du thon engraissé et offrira au secteur de la pêche une opportunité d’augmenter sa contribution dans les exportations hors hydrocarbures et aux revenus en devises.